NICOSIE (TAP) - L'opposition syrienne, en exil et en Syrie même, est composée d'une myriade de groupes et de mouvements qui peinent à s'entendre pour constituer un front uni contre le régime du président Bachar al-Assad.En voiçi la composition selon l'Afp. Le Conseil national syrien Né fin août à Istanbul, le CNS apparaît comme le plus large et le plus représentatif. Il tire sa légitimité d'un double adoubement: celui de l'opposition de l'intérieur et celui de Washington et de Paris qui le privilégient comme interlocuteur dans l'opposition. Composé de 230 membres, dont près d'une centaine vivent en Syrie, le Conseil national syrien est une coalition des plus importants partis de l'opposition partagée entre islamistes, notamment des membres des Frères musulmans, libéraux et nationalistes. Il demande le départ du président Bachar al-Assad. Le CNS, actuellement dirigé par Burhan Ghalioun, un opposant historique basé en France, appelle à une protection internationale via l'envoi d'observateurs en Syrie. Les Comités locaux de Coordination Les LCC, regroupés au sein de la plus large Instance générale de la révolution syrienne, fédèrent le mouvement de contestation par quartier, par ville. C'est la principale force d'opposition, composée d'une majorité de jeunes sans passé militant connu communiquant par les réseaux sociaux, dont Facebook, et avec l'extérieur via Skype. Ils ont organisé un système parallèle d'entraide, notamment pour soigner leurs militants blessés hors des hôpitaux surveillés par les forces de sécurité. Les LCC font partie du Conseil national syrien. Le Comité national pour le changement démocratique Le Comité national pour le changement démocratique (CNCD), dirigé par Hassan Abdel Azim, s'est réuni mi-septembre près de Damas et regroupe des partis « nationalistes arabes », kurdes, socialistes et marxistes ainsi que des personnalités indépendantes comme l'économiste Aref Dalila. Il a élu son conseil central. Le CNCD refuse toute idée d'intervention militaire étrangère en Syrie. La Coalition des forces laïques et démocratiques La coalition des forces laïques et démocratiques s'est réunie pour la première fois à Paris mi-septembre et prône l'instauration d'un Etat laïque. Des partis kurdes, chrétiens assyriens, musulmans sunnites, y participent. La Commission générale de la révolution syrienne Créée à la mi-août, l'objectif de cette coalition est de «resserrer» les rangs de l'opposition au plan politique et sur le terrain afin d'aboutir à la chute du régime de Bachar al-Assad et à l'établissement d'un Etat démocratique.