LE CAIRE (TAP) - L'armée au pouvoir en Egypte a présenté lundi la loi électorale régissant la future élection présidentielle, la première depuis la chute en février 2011 du président Hosni Moubarak sous la pression de la rue. Seuls les Egyptiens nés de parents égyptiens et ne possédant pas une double nationalité pourront être candidats, selon la nouvelle loi électorale rendue publique par le chef du Conseil militaire qui dirige le pays, le maréchal Hussein Tantaoui. Tout parti représenté au Parlement a le droit de désigner un candidat à la présidentielle qui aura lieu sur un jour. Les autres candidats devront recevoir le soutien d'au moins 30 parlementaires ou de 30.000 électeurs. Ils devront aussi avoir effectué leur service militaire et ne pas être mariés à un ressortissant étranger. Aucune date n'a encore été déterminée pour la présidentielle, mais le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui a pris les rênes du pays au départ de Hosni Moubarak, a promis qu'elle aurait lieu avant la fin juin. La commission électorale chargée de surveiller le processus sera présidée par le président de la Cour suprême constitutionnelle, selon le texte de loi. Le CSFA avait déjà annoncé que le dépôt des candidatures débuterait le 15 avril. Les principaux candidats sont l'ex-chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, un ancien responsable des Frères musulmans, Abdelmoneim Aboul Fotouh, le dernier Premier ministre de Moubarak, Ahmad Chafic, le dirigeant salafiste (fondamentaliste) Hazem Salah Abou Ismaïl, le dirigeant nassérien Hamdine Sabbahi et l'islamiste indépendant Salim al-Awwa. Les Frères musulmans, grands vainqueurs des récentes législatives, ont dit qu'ils annonceraient peu avant la présidentielle leur candidat, qui devrait être "le fruit d'une entente" nationale. Mohamed ElBaradei, l'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et à ce titre prix Nobel de la Paix 2005, a annoncé son retrait de la course, assurant que le régime de Moubarak n'était "pas tombé".