TUNIS (TAP) - «Le Fonds monétaire international (FMI) est, et sera un partenaire de la Tunisie, si elle le souhaite et quand elle le souhaite», a déclaré, Mme Christine Lagarde, directrice générale du FMI. Mme Lagarde qui s'adressait, jeudi, à Tunis, aux médias, a fait savoir que les discussions entre les autorités tunisiennes et le FMI se poursuivent encore au sujet de l'appui financier que pourrait apporter l'institution financière à la Tunisie, relevant qu'«aujourd'hui, il n'y a pas encore de détermination sur le besoin de la Tunisie en prêts». Elle a avancé, «Nous sommes disponibles et serons là, si vous avez besoin du soutien ou de l'appui du FMI, et ce, dans le cadre d'un programme ou d'une définition commune des grands axes de politique macro-économique», relevant que «la partie tunisienne s'est montrée positive et réceptive par rapport à cette offre de services». M. Mustapha Kamel Nabli, Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), qui a assisté à la conférence de presse, a fait savoir que l'une des raisons principales pour lesquelles le dialogue se poursuit encore, au sujet de l'appui du FMI, est le fait que les besoins de financement de la Tunisie ne pourront être déterminés, de manière précise, qu'après la révision du budget de l'Etat et la mise au point de la loi de finances complémentaire. Mme Lagarde qui visite la Tunisie les 1er et 2 Février 2012, s'est entretenu durant ces deux jours avec le président de la République, le Chef du Gouvernement, le président de l'Assemblée Nationale Constituante, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) et la présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA). Mme Lagarde a indiqué que le FMI «version 2012 » est différent du FMI des années 80, dans la mesure où l'institution financière est, de nos jours, soucieuse à la fois des équilibres budgétaires et financiers mais aussi de la stabilité économique et sociale de ses membres, «éléments nouveaux dont on a hérité grâce à la Tunisie», a-t-elle avancé. La directrice générale du FMI a appelé, à cette occasion, les autorités tunisiennes ainsi que l'ensemble des acteurs économiques à se concentrer sur le développement économique et la création d'emplois et à restaurer la confiance pour que les investisseurs locaux et internationaux retrouvent le chemin d'investissement en Tunisie. «La sécurité, la stabilité et la prévisibilité juridique et fiscale sont déterminantes pour instaurer un climat de confiance qui facilite les décisions d'investissement dans l'économie», a-t-elle avancé. Elle a enfin conclu que «le rôle du FMI est de proposer des services à même d'améliorer le rendement économique de ses adhérents et non de leur dicter les règles à suivre», appelant chaque pays à «inventer» son propre modèle économique.