La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a fait état de la disposition de l'institution financière à soutenir les efforts de la Tunisie en matière de lutte contre le chômage et l'identification de programmes urgents pour relancer l'économie. Mme Lagarde, arrivée hier à Tunis pour sa première visite en Tunisie, a indiqué, lors d'un entretien avec le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, que «le pays dispose de nombreux atouts pour limiter le déficit et assurer diverses sources de financement». «La Tunisie est dotée d'un potentiel pour faire face aux différents défis économiques et sociaux et attirer davantage de partenaires européens, en particulier, et étrangers en général», a-t-elle encore déclaré. La visite de deux jours (1er et 2 février) de la première responsable du FMI en Tunisie est, d'après Mme Lagarde, un témoignage de soutien du bailleur de fonds mondial aux efforts déployés par le gouvernement en vue de relancer l'économie nationale et faire face aux défis internes et externes. La Tunisie, qui traverse depuis la révolution de janvier 2011 une crise économique sans précédent, s'est trouvée dans le besoin de mobiliser l'aide de ses partenaires européens et internationaux pour impulser l'investissement, créer davantage d'emplois et répondre aux demandes sociales accrues. Le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, a insisté, lors de cette entrevue, sur l'apport du FMI, sa contribution efficace au renforcement de la coopération technique avec la Tunisie et son appui à l'économie tunisienne après la révolution. La Tunisie compte sur le FMI pour plus d'assistance technique et d'aide financière afin qu'elle puisse réussir sa transition démocratique et sortir du marasme socioéconomique. L'économie tunisienne est en croissance négative de -1,80% en 2011 avec un taux de chômage de plus de 20%, notamment au niveau des diplômés du supérieur.