CARTHAGE (TAP) - La coordination sécuritaire entre les pays du Maghreb, du Sahel et du Sahara est "un impératif" en raison des grandes quantités d'armes qui se trouvent en Libye, a souligné, vendredi, le porte-parole de la présidence Adnène Mansar. "Il existe de grandes quantités d'armes en Libye et la question concerne tous les pays voisins" a expliqué M. Mansar lors d'une conférence de presse organisée au palais de Carthage. La présidence de la République accorde un intérêt particulier à cette question, a-t-il indiqué. Une réunion a été organisée jeudi à Carthage pour examiner les moyens permettant le renforcement de la sécurité frontalière. Il a évoqué, à cet égard, la fermeture du poste frontalier de Ras Jedir en accord entre la Tunisie et la Libye. Evoquant les événements de Bir Ali Ben Khelifa, le porte-parole de la présidence de la République a indiqué que ces événements étaient prévisibles. "Ce danger s'est renforcé depuis les événements de la Libye", a-t-il dit. "Il est inadmissible toutefois que certains agents appartement à certains syndicats organisent des sit-in alors que le pays est sous l'Etat d'urgence", a-t-il estimé". La sécurité a été aussi au centre du sommet de l'UA (28-31 janvier) auquel la Tunisie a pris part. Le président provisoire de la République a eu en marge de sa participation au sommet des contacts de coordination avec l'Algérie et le Nigeria, a-t-il indiqué. Il a évoqué à cet égard la tournée maghrébine du Président Marzouki qui sera entamée le 8 février courant. La question sécuritaire est d'autant plus importante qu'elle joue un rôle majeur dans le processus de développement et occupe une place importante dans l'impulsion des efforts de coopération, a estimé M. Mansar. "Le renforcement de la coopération avec l'Afrique est un impératif notamment en prévision de la mise en place de la zone de libre Echange en 2017 qui offrira à la Tunisie d'importantes opportunités pour l'exportation de compétence et l'investissement", a-t-il dit.