TUNIS (TAP) - Une rencontre, organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) avec la participation de représentants des ministères des Affaires sociales et des Affaires étrangères et d'associations chargées de la protection des personnes porteuses de handicap, s'est tenue, vendredi, à Tunis, sur le programme d'envoi des volontaires japonais en Tunisie. Dans leurs témoignages, les volontaires japonais oeuvrant dans des associations tunisiennes de protection des handicapés ont évoqué les problèmes auxquels ils sont confrontés lors de l'accomplissement de leur mission en Tunisie à savoir la communication en raison de la non maîtrise de la langue arabe et les difficultés d'échange d'information, outre l'absence de compétences et le manque de ressources financières pour les associations dans les régions intérieures. En Tunisie, le programme de la JICA a débuté en 1975. En plus des handicapés, ce mécanisme englobe des domaines aussi larges que le développement régional et social et la mise à niveau industrielle. Depuis 1997, 57 volontaires japonais ont travaillé auprès d'ONG tunisiennes oeuvrant dans le domaine des handicapés. Ils sont actuellement six volontaires affectés dans diverses institutions spécialisées. Six autres seront accueillis en 2013. Handicap: Un taux de prévalence de 2 pc La Tunisie compte 208 mille handicapés, soit un taux de prévalence de 2 pc. Ils se répartissent entre 46 pc de handicapés moteurs, 27 pc de handicapés mentaux, 12 pc de sourds, 11 pc d'aveugles et 4 pc de polyhandicapés. La politique nationale en matière de protection des handicapés se base sur la prévention, l'intégration, à travers l'accès aux droits et l'association aux différents aspects de la vie publique. Souhir Klaai chef de service au ministère des Affaires sociales insiste sur la prise en charge au sein de la famille et le placement dans des familles d'accueil. Mais, selon des psychologues affectés dans ces centres, le nombre des familles de placement demeure très limité. La loi stipule que 3 pc des opportunités de formation soit réservé à des postulants handicapés. Un chiffre difficile à atteindre étant donné le niveau exigé pour accéder à une formation (neuvième année de base), une condition qui présente un obstacle devant plusieurs handicapés. Souhir Klaai met l'accent, dans ce sens, sur l'importance de généraliser l'expérience de la formation par alternance au profit des handicapés. Catherine Dziri, chef de service à l'institut Kassab parle de la pression exercée sur les unités régionales de réhabilitation et l'importance de créer le poste de médiateur d'insertion et de renforcer la coordination avec les associations (en particulier, celles créées après la révolution), maillon important dans le processus de réhabilitation des handicapés. Elle a appelé, aussi, à l'urgence de doter le centre d'appareillage de nouvelles compétences. Pour Dr Fatma Ben Salah, directrice de l'Institut de promotion des handicapés, d'importants acquis ont été réalisés au profit du secteur au niveau de l'évolution des concepts et de la grille d'évaluation du handicap qui tient compte, en plus des aspects médicaux et fonctionnels, de l'effet de la maladie sur l'autonomie. Elle a toutefois appelé à redynamiser le rôle du conseil supérieur de protection des personnes porteuses de handicap et de revoir à la hausse les crédits alloués par le ministère des Affaires sociales aux handicapés au titre de la création de projets (2 à 4 mille dinars).