RABAT (TAP) - La Tunisie participe à la 30ème session du conseil des ministres des Affaires étrangères des pays maghrébins dont les travaux ont été ouverts samedi à Rabat. Les intervenants à cette réunion ont appelé à la tenue dans les plus brefs délais d'un Sommet maghrébin. La délégation tunisienne est conduite par Rafik Abdessalem, ministre des Affaires Etrangères. M. Abdessalem a affirmé l'importance de la réunion qui coïncide avec la célébration de l'anniversaire de la création de l'UMA. Cette réunion constitue, a-t-il dit, un tournant déterminant dans le processus de complémentarité, de solidarité et d'intégration des pays de l'UMA. Il a souligné la volonté politique commune qui anime les dirigeants des pays de l'UMA de dynamiser les institutions maghrébines à la lumière des mutations enregistrées dans la région maghrébine et arabe. Il s'agit aussi d'adopter une démarche qui veille à entretenir des relations d'égal à égal avec les autres groupements régionaux et internationaux. L'UMA, a-t-il estimé, est appelée à se positionner en tant que facteur de stabilité dans la région tout en lui assurant un rôle agissant aux plans arabe, africain, euro-méditerranéen et à l'échelle internationale. Il est impératif a souligné M. Abdessalem d'oeuvrer pour surmonter les entraves qui bloquent la réalisation de la complémentarité économique maghrébine appelant à l'élaboration d'une évaluation objective et globale de la situation durant les cinq dernières années. Il a aussi appelé à l'adoption de décisions concrètes dans le domaine de l'unification des politiques monétaires, financières et douanières et à accélérer l'établissement d'une zone de libre échange maghrébine et d'un groupement économique maghrébin. M. Adessalem a aussi affirmé l'urgence de parachever les procédures pour la mise en place d'une banque d'investissement et de commerce extérieur avec pour siège Tunis. Cette institution, a-t-il précisé, sera le point de départ dans le processus d'édification économique et d'investissement au Maghreb mettant l'accent sur la nécessité d'associer le secteur privé et les institution de la société civile. Cette position a été appuyée par les différents intervenants qui ont affirmé notamment la nécessité de dynamiser l'action maghrébine de manière à répondre aux aspirations des peuples de la région vers davantage de prospérité, de sécurité et de stabilité.