TUNIS (TAP) - La commission des finances, de la planification et du développement, relevant de la constituante, a examiné, jeudi, sous la présidence de M. Ferjani Daghmane, deux conventions de crédit, signées le 12 janvier 2012, entre la République tunisienne et le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES). La première convention vise à renforcer le développement économique et social intégré dans 90 délégations réparties à travers toute la République, moyennant une enveloppe de 42 millions de dinars koweïtiens (l'équivalent de 210 Millions de dinars tunisiens MDT), avec un taux d'intérêt de 3 pc remboursable sur 22 ans avec un délai de grâce de 5 ans. La deuxième convention a pour objectif d'accompagner les efforts de l'Etat pour faire face aux difficultés sociales et économiques exceptionnelles que connaît le pays, à travers le financement des projets et des entreprises privées. Le montant du prêt s'élève à 15 millions de dinars koweïtiens soit l'équivalent de 75 MDT, avec un taux d'intérêt de 3 pc et remboursable sur 22 ans avec 5 ans de délais de grâce. La Banque Tunisienne de Solidarité (BTS) se chargera de la gestion de ce crédit à travers l'octroi de micro-crédits pour le financement de projets d'investissements dans toutes les régions et tous les secteurs, durant une période de 3 ans (2012-2014). Selon le constituant, Mounir Ben Haniya (groupe Ennahdha), l'octroi de ces crédits, avec un taux d'intérêt réduit et un délai de grâce allant jusqu'à cinq ans, ne doit pas occulter la non stabilité du dinar koweitien par rapport à celui tunisien, d'autant plus que la valeur du dinar koweitien a augmenté de 30 pc au cours des dix dernières années, ce qui peut en résulter une augmentation de la valeur du crédit. Mahmoud Baroudi (groupe démocratique) s'est interrogé pour sa part sur les délégations qui bénéficieront du Programme d'appui économique et social, indiquant que les conditions de ces deux crédits ne tiennent pas compte de la situation exceptionnelle qui prévaut dans le pays. Il a, ainsi, estimé qu'il était possible réduire le taux d'intérêt pour ne pas dépasser les 2,5 pc. Lobna Jeribi (groupe Ettakatol) a, pour sa part, préconisé d'évaluer la rentabilité de la Banque tunisienne de la solidarité (BTS), appelant à garantir la bonne gouvernance des projets financés par la Banque. Quant à Abdelmajid Ennajar (groupe Ennahdha), il a appelé à la rationalisation de l'octroi des petits crédits, au sein de la BTS, ainsi qu'au contrôle desdits projets afin d'assurer leur rentabilité.