TUNIS (TAP)- Plusieurs partis politiques et imams-prédicateurs, membres du syndicat de base des agents et fonctionnaires du ministère des affaires religieuses, ont dénoncé dans des communiqués rendus publics samedi, la profanation par certaines parties du Saint Coran ainsi que des lieux de culte, dans la région de Ben Guerdane, considérant de tels agissements comme étant une incitation à la discorde entre les Tunisiens et une atteinte au Sacré. Le mouvement « Echaab » a qualifié cet agissement de « vile et lâche » qui ne peut en aucun cas altérer les lieux de culte et ne peut que nuire à ses auteurs, réaffirmant l'engagement de ses militants à défendre tout ce qui porte atteinte à la religion. Le mouvement a exigé l'ouverture d'une enquête « sérieuse et urgente » pour révéler les tenants et les aboutissants de cet acte, exhortant ses adhérents à assumer pleinement leur rôle dans la préversation de l'unité nationale et la défense de la sacralité de leur foi religieuse. Le parti « des forces du 14 janvier » a considéré, pour sa part, cet acte d' »odieux » qui ne peut émaner que d'une personne lâche qui doit être sévèrement sanctionnée. Cette position a été partagée par les imams- prédicateurs, membres du syndicat de base des agents et fonctionnaires du ministère des affaires religieuses qui voient en cet agissant une atteinte à l'identité arabo-musulmane du peuple tunisien. La ville de Ben Guerdane a connu au cours de la nuit du jeudi dernier des agressions concomitantes qui ont ciblé certains lieux de culte, dans lesquels des exemplaires du Saint coran ont été déchirés et jetés dans les toilettes. La grande mosquée a également été profanée par le jet d'œufs sur ses murs, ce qui a suscité une vague de colère chez les habitants de la région.