TUNIS (TAP) - Les participants au séminaire régional "Gouvernement ouvert et accès à l'information" ont été unanimes sur l'importance de la mise en place d'un mécanisme réglementant le principe de l'accès à l'information vu son impact sur la consécration de la démocratie, la transparence des procédures administratives et la consolidation du développement. Des experts tunisiens et étrangers, qui prennent part à cette rencontre organisée les 28 et 29 mars à Tunis, en collaboration avec la Banque mondiale et la Commission européenne, ont appelé à inclure ce principe dans la nouvelle Constitution tunisienne et à le considérer comme un droit fondamental, relevant le rôle des médias et de la société civile dans la défense de ce droit. Mme Inger Andersen, Vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Maghreb et Moyen-Orient, a indiqué, à cette occasion, que de nombreuses structures internationales et régionales de défense des droits de l'Homme revendiquent la reconnaissance du droit à l'accès à l'information et la nécessité de mettre en place la législation qui le protège. Elle a ajouté que de nombreuses études ont montré l'utilité des informations de source publique et de transparence des procédures administratives et leurs répercussions positives sur la réduction de la corruption, la promotion de l'économie et l'encouragement à l'investissement local et étranger. De son coté M.Adrianus Koetsenruijter, chef de la Délégation de l'UE en Tunisie, a mis l'accent sur le lien étroit entre l'amélioration de l'accès à l'information publique et le renforcement de la législation qui la régie, soulignant que de nombreux pays de l'UE considèrent l'accès à l'information comme un droit fondamental et un pilier essentiel de la vie démocratique. Il a fait remarquer que des initiatives de promulgation de lois consacrant le droit à l'accès à l'information ont été prises en Tunisie, au Maroc et en Jordanie, ce qui constitue « un pas positif vers la construction d'une administration plus transparente et plus ouverte sur les citoyens ». Pour sa part, M.Mohamed Abbou, ministre chargé de la Réforme administrative a rappelé que la Tunisie a mis en place un cadre juridique régissant l'accès public aux documents administratifs (Open-data) en vertu du décret-loi n°41 du 26 mai 2011, relevant le souci de hâter la mise en oeuvre et l'application de ce décret-loi. Il a ajouté que l'amélioration de l'accès à l'information de l'administration constitue une réforme essentielle pour aller de l'avant vers plus de transparence et d'ouverture, sans porter préjudice aux intérêts des institutions publiques et des personnes privées. Plusieurs thèmes sont à l'ordre du jour du séminaire : "accès à l'information en Tunisie, une révolution dans la révolution", "Les nouvelles opportunités et responsabilités de l'administration" et "L'accès à l'information, les perspectives internationales".