Twitter SocButtons v1.4 LE BARDO (TAP) - La commission des martyrs de la révolution et de l'application de l'amnistie générale a appelé, mercredi, lors de sa réunion, à l'amendement du règlement intérieure de l'Assemblée nationale constituante pour étendre son rôle. Dans son rapport mensuel, présenté à cette occasion, la commission a plaidé pour plus de prérogatives afin d'atteindre ses objectifs notamment à travers la création de sections dans les différentes régions. La commission a appelé à être impliquée dans l'élaboration des différentes étapes du projet de la justice transitionnelle, soulignant que la relation entre la commission et les autorités exécutives demeure en deçà des attentes. "Il faut abroger le décret-loi n°97 portant indemnisation des familles des martyrs et des blessés et le décret-loi n° 106 relatif à la torture, l'amendement du décret n°1 relatif à l'amnistie générale outre la fixation des délais de versement des pensions à l'intention des ayants-droit, ajoute la commission dans son rapport. Les membres de la commission ont fait allusion, dans leurs interventions, à la lenteur du traitement du dossier des martyrs et des blessés de la révolution par le gouvernement actuel "tout comme le gouvernement sortant". Ils ont appelé à l'octroi des bulletins de soins et de transport gratuits aux familles des martyrs et des blessés. Pour sa part, M. Chakib Darouich chargé de l'information auprès du ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle a démenti les accusations portées contre le ministre accusé d'être impliqué dans les incidents survenus mardi devant le siège du ministère, précisant que le parti tunisien et le parti pirate tunisien sont derrière le développement de la situation et son escalade. Il a ajouté que "le ministère était intervenu pour régler plusieurs injustices et problèmes", relevant l'existence "de coïncidences non innocentes" qui ont accompagné le traitement de ce dossier. Il a également évoqué les points faibles dans le traitement du dossier des blessés par le ministère, assurant l'engagement du chef du gouvernement à rembourser les frais des médicaments achetés par les blessés. Il a annoncé qu'à partir de jeudi, les blessés pourront contacter le ministère des Droits de l'Homme, menus de leurs factures de médicaments. Il a ajouté qu'une unité médicale réservée aux blessés de la révolution sera créée à l'hôpital El Kassab, affirmant que les blessés bénéficieront très prochainement de bulletins de soins gratuits, outre leur recrutement dans la fonction publique. Toutefois, et en cas d'incapacité, le blessé en question pourra être remplacé par un proche parent. S'agissant des indemnisations définitives qui seront servies sous forme de pensions aux familles des martyrs et des blessés de la révolution, le chargé de la communication du ministère des Droits de l'Homme a précisé que les avances qui leur seront accordées ne seront pas prises en compte lors de la fixation des pensions. Il a, en conclusion, indiqué que le ministère estime à 150 le nombre des personnes grièvement blessés, considérant que plusieurs d'entre eux peuvent être soignés dans des hôpitaux tunisiens. Suivant