Tweet Share TUNIS (TAP) - ''Quand je suis allée en janvier 2011 à Sidi Bouzid, je ne savais pas encore que j'allais écrire ce livre…Mohamed Bouazizi, ce jeune homme qui s'est immolé par le feu m'avait interpellé, cette façon de se donner la mort (le 17 décembre 2010), est un acte de désespoir profond…un cri qu'il a lancé contre la misère, l'injustice et l'humiliation ''. C'est en ces termes que Lydia Chabert-Dalix s'est exprimée, samedi, à la librairie-Espace d'arts ''Art Libris'', à Salammbo, à l'occasion de la présentation-dédicace de son livre de 174 pages, ''Bouazizi…une vie, une enquête", qui vient de paraître aux éditions Cérès, à la veille de la célébration de la fête des martyrs. Fruit de plusieurs témoignages et d'analyses de faits, ce livre avait conduit, Lydia Chabert, au lendemain de la révolution du 14 janvier en Tunisie, à la Cité Ennour, à Sidi Bouzid, sur les traces de Mohamed Bouazizi. ''Ce que j'ai recueilli dans ce livre est ma lecture des faits, ma vérité discutable et ouverte aux discussions'', a-t-elle dit. ''J'ai raconté l'histoire d'un homme, devenue l'histoire d'un pays'', a-t-elle ajouté. Dans cet ouvrage, l'auteur dévoile la vie de Bouazizi qui se prénommait Tarak en hommage à un footballeur connu, la mort de son père qui avait fait basculer sa vie et sa ''complicité joyeuse'' avec son frère aîné Salem. On y lit, ''qu'enfant il était la voix d'un père mort très jeune, qu'il passait ses heures à piéger les oiseaux, qu'il était doué pour les mathématiques, qu'il n'avait jamais cessé de travailler, qu'il ne fut ni amoureux, ni solitaire, ni chômeur ni diplômé, ni religieux, ni laïque". Bribes d'une vie plus qu'une biographie, ce livre est chargé d'émotions, de vérités et du sens des mots. Tweet Share Suivant