Tweet Share RAMALLAH (TAP) - Des responsables palestiniens vont remettre le 17 avril au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu une lettre du président Mahmoud Abbas sur les négociations de paix, a déclaré dimanche un responsable palestinien. "Il a été convenu qu'une délégation palestinienne, comprenant le Premier ministre Salam Fayyad, le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Abed Rabbo et le négociateur Saëb Erakat, rencontre Netanyahu le 17 de ce mois", a dit ce responsable. Les responsables israéliens n'ont pas fait de commentaire sur cette date. Cette lettre de doléances a pour but de mettre Israël devant ses responsabilités face à l'échec du processus de paix, les dernières négociations directes datant de septembre 2010, selon des sources officielles palestiniennes. La substance du texte, qui contenait à l'origine notamment la menace de dissoudre l'Autorité palestinienne, aurait été atténuée en raison de fortes pressions américaines, a récemment indiqué le quotidien israélien Haaretz. Le président Abbas a toutefois précisé début avril qu'il accuserait dans sa lettre Netanyahu d'avoir "fait de l'Autorité palestinienne une non-Autorité". Le cabinet de Netanyahu a indiqué qu'il adresserait lui aussi une lettre au président Abbas répondant à la missive de ce dernier. Cinq "rencontres exploratoires" se sont tenues à Amman sous la houlette du Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU) pour examiner la possibilité d'une relance du processus de paix, mais sans résultat tangible. Les dirigeants palestiniens exigent pour reprendre les négociations qu'Israël cesse la colonisation des territoires occupés depuis 1967 et accepte les lignes d'avant 1967 comme base de discussions. Israël rejette ces revendications et dit vouloir des négociations "sans condition préalable". Le président Abbas a répété dimanche que les négociations ne pouvaient reprendre sans un gel de la colonisation, lors d'une rencontre à Ramallah (Cisjordanie) avec le Premier ministre italien, Mario Monti. "Nous avons évoqué plusieurs questions, principalement l'impasse du processus de paix provoqué par la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie, y compris à Jérusalem", a-t-il dit. Tweet Share Suivant