Tweet Share PARIS (TAP) - L'isolement de la Russie et de la Chine dans le dossier syrien "ne durera pas", a estimé jeudi le président français Nicolas Sarkozy, à quelques heures d'une réunion internationale à Paris avec une quinzaine de chefs de la diplomatie occidentaux et arabes. "Les Chinois comme les Russes n'aiment pas être isolés. Et lorsqu'on réunit les grands pays pour dire, voilà dans quelle direction il faut aller, avec nos alliés arabes, l'isolement de la Russie et de la Chine sur le dossier syrien ne durera pas", a déclaré le chef de l'Etat français sur la radio Europe 1. "La solution, c'est l'établissement de couloirs humanitaires pour qu'une opposition puisse exister en Syrie", a ajouté M. Sarkozy, se disant "convaincu que le régime de Bachar al-Assad est condamné". "Bachar al-Assad ment de façon éhontée, il veut rayer de la carte Homs comme Kadhafi voulait rayer de la carte Benghazi", a-t-il accusé. M. Sarkozy faisait référence à la ville de Homs bombardée depuis des mois par l'armée syrienne et à Benghazi, "capitale" des rebelles libyens attaquée en mars 2011 par les troupes de l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi. L'arrivée des soldats de Kadhafi à proximité de Benghazi avait précipité l'entrée en action des Français, Américains et Britanniques en Libye, suivie d'une intervention de l'Otan qui a permis la chute de Kadhafi en septembre. Une quinzaine de ministres des Affaires étrangères occidentaux et arabes sont attendus jeudi à Paris à une réunion internationale sur la situation en Syrie organisée par le chef de la diplomatie française Alain Juppé. Sur le terrain, les forces syriennes ont lancé jeudi un assaut dans la ville de Deir Ezzor suivi de combats avec les rebelles malgré l'engagement du régime à respecter le cessez-le-feu. Cette trêve est entrée en vigueur il y a une semaine, le 12 avril, en application du plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan, mais la répression menée par les forces du régime s'est poursuivie de même que les attaques des rebelles, même si le nombre des victimes a diminué. Plus de 100 personnes ont péri dans les violences depuis l'instauration de cette trêve violée quotidiennement par les troupes gouvernementales et malgré la présence des observateurs internationaux, au travail depuis lundi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Tweet Share Suivant