New York (Nations Unies), 20 fév 2010 (TAP) - Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Alain Leroy, a prévenu vendredi le Conseil de sécurité que les frustrations des Haïtiens augmenteront, ouvrant la porte à de possibles manipulations politiques, si les Nations Unies ne parviennent pas à répondre aux besoins humanitaires après le séisme du 12 janvier. "La détérioration des conditions de vie a entraîné une augmentation de la criminalité dite opportuniste, vols, pillages et agressions", a-t-il dit, qualifiant la situation de "stable mais potentiellement fragile". Son homologue des secours d'urgence et de l'aide humanitaire, John Holmes, a pour sa part, assuré le Conseil de sécurité que la situation humanitaire s'améliorait chaque jour. "Le pire de l'urgence médicale est derrière nous", a-t-il dit. Toutefois, "les effets dévastateurs du tremblement de terre continuent de se faire gravement sentir dans la capitale et ailleurs", avec trois millions de personnes touchées. Il a notamment insisté sur les besoins en dehors de la capitale Port-au-Prince, où les efforts humanitaires se sont jusqu'ici concentrés. "Un soutien durable supplémentaire sera nécessaire sur le long terme", a expliqué John Holmes, rappelant le lancement jeudi soir, par le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et son Envoyé spécial pour Haïti, Bill Clinton, d'un Appel aux donateurs à hauteur d'1,44 milliard de dollars pour le pays. "Il n'y pas de solution instantanée. Répondre à tous les besoins et maintenir l'aide aux plus vulnérables sans créer une dangereuse dépendance à l'aide prendra du temps", a-t-il enfin averti.