Tweet Share TUNIS (TAP) - Une "union tunisienne du service public", chargée d'évaluer et de contrôler le rendement du service public et de détecter les éventuels dépassements pouvant compromettre la neutralité de l'administration, a vu le jour. Cette structure vise à mettre en place des garanties légales à l'indépendance de l'administration par rapport à l'institution politique, a souligné son président Abdelkader Labbaoui lors d'une conférence de presse, samedi, à Tunis. Il a expliqué, dans une déclaration à l'agence TAP, que l'objectif est de prévenir le retour de la mainmise sur l'administration et de l'image stéréotypée instaurée par l'ancien régime et liant le service public au parti au pouvoir. Slaheddine Jourchi, vice-président de l'union chargé des relations avec la société civile, a pour sa part indiqué que cette initiative se distingue par son ouverture sur toutes les composantes de la société civile, qu'elle associe en tant que pouvoir de suggestion dans le but de remédier au doute qui s'est installé dans l'esprit du citoyen et de le réconcilier avec l'administration. S'agissant des missions et mécanismes d'action de l'union, Raoudha Laabidi, vice-présidente en charge du secteur judiciaire, a indiqué que l'accent sera mis sur la demande de garanties constitutionnelles et légales effectives à la neutralité de l'administration. Il s'agira également, a-t-elle dit, de présenter des propositions et des projets de loi dans ce sens à l'autorité législative, au gouvernement et aux instances officielles et constitutionnelles. Il s'agira aussi de prévoir des mesures concrètes pour mettre un terme aux pratiques et dépassements portant atteinte à la neutralité de l'administration. Créée le 21 avril 2012, l'union tunisienne du service public est une organisation indépendante soumise à la loi sur les associations. Son comité constitutif est composé de juristes, d'experts et de militants du réseau associatif et médiatique. Tweet Share Suivant