Tweet Share PEKIN (Equipe TAP) - Sur plus d'un million de Tunisiens résidant à l'étranger, environ 350 vivent en Chine. Plus d'une vingtaine d'étudiants sont inscrits dans les universités, le reste travaille dans différents secteurs d'activité (commerce, médias, informatique, restauration, hôtellerie…). A l'occasion de sa visite dans ce pays asiatique sur invitation de l'association des journalistes chinois, une délégation de journalistes de l'agence TAP a rencontré trois jeunes Tunisiens résidant à Pékin. Bassem Khayati (26 ans), est marié à une Chinoise et père d'un enfant. Attiré depuis son jeune âge par le Kung Fu, il vend en 2007 un terrain qu'il a hérité de son père pour partir en Chine participer à un stage en Kung Fu. Il décide de s'établir dans ce pays. Après environ cinq ans de persévérance et de courage, il est, aujourd'hui, entraîneur de Kung Fu à Pékin. Il anime un programme d'éducation sportive diffusé sur la télévision centrale de Chine CCTV (China Central Television) et entraîne près de 60 personnes âgées de 16 à 40 ans de différentes nationalités dont la majorité est chinoise. Il a aussi joué dans un film qui sera projeté en juillet prochain en Chine et entamera, à partir de juin prochain, le tournage d'un autre film. Bassem n'envisage pas, pour le moment, de retourner définitivement en Tunisie, estimant que malgré les difficultés financières auxquelles il se trouve confronté, l'avenir lui semble beaucoup plus incertain en Tunisie qu'en Chine. Agée de 27 ans, Khaoula Jabri Chérif réside à Pékin avec son mari, son compagnon de route, depuis plus de 5 ans. Après avoir obtenu son diplôme en audiovisuel d'un établissement privé à Tunis, Khaoula et son fiancé, à l'époque, ont pu obtenir une bourse du gouvernement chinois. En 2009, la CCTV a lancé un concours pour recruter des journalistes arabophones pour le compte de sa nouvelle chaîne satellitaire en langue arabe. Khaoula a été admise ainsi que trois autres jeunes Tunisiens et travaille, depuis, dans cette chaîne. Elle présente le journal télévisé 4 jours par semaine à raison de trois fois par jour. Son mari travaille dans une entreprise d'informatique. Le jeune couple s'est aujourd'hui habitué à la vie en Chine mais la Tunisie et la famille leur manque beaucoup. "La vie dans ce pays est extrêmement difficile et chère", affirme Khaoula qui garde un contact quotidien avec sa famille via internet. Né en 1984, Amine Zlaoui est directeur de la restauration dans un grand hôtel à Pékin depuis seulement une quinzaine de jours. Il a obtenu son diplôme en administration hôtelière de l'université de Boston (USA). Il a, ensuite, travaillé pendant sept mois en tant que directeur de la restauration aux Seychelles avant de rejoindre Pékin. Amine Zlaoui est aussi diplômé de l'école supérieure de cuisine française. "Je compte lancer bientôt un grand projet touristique en Tunisie et précisément dans la région de Bizerte", nous révèle avec optimise et assurance le jeune Amine. Tweet Share Suivant