Tweet Share LE CAIRE (TAP) - Le second tour de la présidentielle en Egypte devrait opposer le candidat des Frères musulmans, Mohammed Morsi, au dernier premier ministre du président déchu Hosni Moubarak, Ahmad Chafiq, selon des résultats donnés vendredi par la presse égyptienne. Ce duel pour la présidence égyptienne n'a toutefois pas été confirmé par la commission électorale, qui doit annoncer les résultats officiels du premier tour à partir de dimanche. Les sites internet de plusieurs journaux donnaient également en début de soirée Morsi et Chafiq en tête dans un mouchoir de poche à l'issue du premier tour qui s'est tenu mercredi et jeudi. Le grand quotidien indépendant al-Masry al-Yom leur attribuait respectivement 24,9 et 24,5 pc des voix, suivis avec 21,1 pc par un candidat de la gauche nationaliste arabe, Hamdeen Sabbahi, sur la base de résultats quasi-définitifs obtenus dans les centres de dépouillement. Deux candidats longtemps donnés parmi les favoris, l'ancien chef de la Ligue arabe Amr Moussa, et l'islamiste Abdel Moneim Aboul Foutouh, sont donnés battus dès le premier tour. Aboul Foutouh a affirmé vouloir désormais faire barrage à Chafiq. Les Frères, officiellement interdits pendant plus de 50 ans en Egypte et bête noire du régime Moubarak, étaient déjà arrivés largement en tête aux législatives qui se sont achevées en janvier. Ahmad Chafiq a pour sa part axé sa campagne sur la sécurité et la stabilité, afin de rallier les Egyptiens exaspérés par les remous politiques et la dégradation de la situation économique depuis la révolte populaire qui a renversé l'ancien chef d'Etat le 11 février 2011 . Ancien chef d'état-major de l'armée de l'air, il est considéré par beaucoup comme le candidat de l'ancien régime et de l'armée, au pouvoir depuis la chute du raïs. Cette première présidentielle depuis la chute de M. Moubarak doit mettre fin à une période de transition émaillée de manifestations et de violences. Le Conseil militaire qui dirige le pays, a promis de transmettre le pouvoir avant la fin juin. Les pouvoirs du futur président restent toutefois imprécis, faute d'une nouvelle Constitution depuis que celle en vigueur sous M. Moubarak a été suspendue. M. Moubarak, 84 ans, pour sa part est hospitalisé près du Caire en attendant que la justice se prononce le 2 juin sur sa responsabilité dans la mort de manifestants durant la révolte. Le Parquet a requis la peine capitale. Tweet Share Suivant