TUNIS, 23 fév 2010 (TAP) - Tunis abrite du 23 au 25 février 2010, un colloque international sur ''l'enseignement des sciences religieuses dans les institutions universitaires'' et ce, à l'initiative de l'Université Ez-zitouna de Tunis, et en collaboration avec l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO). Prennent part à cette rencontre, des chercheurs et universitaires de Tunisie, d'Algérie, du Maroc, de Jordanie, d'Egypte, de Syrie, du Liban, de France, d'Italie et d'Iran, ainsi que des évêques de l'église catholique et des professeurs en théologie et histoire des civilisations. Ce colloque porte sur l'enseignement des sciences religieuses dans les universités et les moyens de rénover et d'adapter les contenus de la formation aux progrès des sciences humaines. Présidant l'ouverture des travaux de cette manifestation, M. Béchir Tekkari, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, a fait remarquer que le thème de cette rencontre procède d'une vision scientifique et culturelle accordant une grande importance aux sciences religieuses, dans l'objectif de rapprocher entre les peuples et les religions qui prônent le respect de l'Homme et la protection de ses droits. Les sociétés développées se mesurent au niveau de leurs élites qui contribuent à la sauvegarde des acquis et à l'enrichissement de la pensée et des connaissances, d'ou la nécessité de rénover constamment les programmes et les méthodes d'enseignement des sciences religieuses, a-t-il fait remarquer. Le ministre a précisé que l'enseignement religieux à l'université permet de mieux appréhender les grandes questions qui se posent à la société, ajoutant que l'enseignement des sciences religieuses est indissociable de la connaissance de la réalité des sociétés humaines. Il a rappelé que les universités spécialisées en sciences religieuses préparent l'étudiant à s'ouvrir sur son environnement et à interagir, positivement, avec la réalité sociale. Le ministre a mis l'accent sur l'intérêt particulier accordé à l'université Ez-zitouna par le chef de l'Etat en considération de son rôle dans la diffusion de la culture de la modération et de la tolérance. Il a, également, évoqué la révision de ses programmes d'enseignement et l'adaptation de la formation aux exigences de l'emploi, ce qui a permis aux étudiants de s'ouvrir sur d'autres disciplines telles que la philosophie, l'anthropologie, la sociologie, l'économie et le droit et de développer leur culture générale et leur esprit critique.