Tweet Share TUNIS (TAP) - "La formation de la littérature arabe moderne dans et par la presse" est l'intitulé d'une recherche menée actuellement par Ophélie Arrouès, doctorante en littérature arabe moderne et chercheuse associée à l'IRMC (Institut de recherche sur le Maghreb Contemporain) où elle conduit un programme de recherche. Selon sa note de présentation, la question de la relation entre littérature et social se pose avec plus de force encore lorsque le journal est choisi comme médium. A partir de ce constat, la recherche se veut multidisciplinaire en associant analyse littéraire et celle du discours, sociologie et histoire. La presse tunisienne, bien qu'ayant déjà suscité l'attention des chercheurs, reste aujourd'hui, a-t-elle écrit, encore un champ d'interrogation sous-exploré par l'histoire littéraire et culturelle du pays. C'est dans cette optique que le choix s'est porté de mener des recherches sur la question de la formation de la littérature arabe moderne (fin 19ème et première moitié du 20ème siècle) dans et par la presse en s'intéressant plus particulièrement à l'évolution des genres littéraires dans la presse satirique à partir notamment du journal Al Chabab (la jeunesse, 1936-1937) créé et rédigé par le poète et journaliste égyptien Mohamed Bayrem Ettounsi (1893-1961) lors de son exil en Tunisie. D'ailleurs, explique-t-elle, "nos interrogations portent sur le lien fondamental entre presse et littérature, mais également sur les stratégies littéraires de l'ironie, le rapport entre l'écrit et la caricature ainsi que sur l'écriture en exil et la représentation du peuple dans la langue, tout en poursuivant les réflexions sur la presse tunisienne comme source pour une nouvelle approche de l'histoire intellectuelle et culturelle : la critique d'art, la formation et le parcours des intellectuels, l'histoire et la sociologie du journalisme tunisien. Tweet Share Précédent Suivant