Tweet Share TUNIS (TAP) – 15 pc des incendies de forêt sont causés par les fumeurs, 15 pc par la carbonisation du bois, 16 pc par l'utilisation des feux pour l'entretien des forêts, 4 pc par des causes naturelles (foudre) et 2 pc par des actes criminels, c'est ce qui ressort des statistiques disponibles, au ministère de l'Agriculture. La direction des forêts relevant de ce département organise en collaboration avec l'Office national de la protection civile, un séminaire sur la prévention et la protection des forêts et des céréales contre les incendies, demain mardi 5 juin 2012 à Bizerte. Cette rencontre cible le grand public, les agriculteurs et les gardes forestiers, en vue de les sensibiliser au respect des règles de sécurité. M. Samir Belhaj Salah, sous-directeur de la protection des forêts, a indiqué à la TAP que la moyenne des superficies incendiées sur la période 1985-2011 est de l'ordre de 1450 ha chaque année, à raison de 130 incendies survenus dans les forêts avec une proportion importante d'incendies déclenchés dans les champs de céréales. "Chaque année, nous mettons en œuvre une stratégie nationale de trois axes, au-delà des stratégies locales propres à chaque gouvernorat", a-t-il précisé. Le premier axe consiste en la prévention à travers la diffusion de spots télévisés et radiophoniques destinés aux agriculteurs, pour éviter les "accidents électriques" des moissonneuses-batteuses et alerter sur les risques engendrés par les jets de mégots de cigarettes...et autres causes humaines pouvant déclencher les feux dans les champs de céréales et les forêts. Le deuxième axe consiste à aménager des pistes forestières, découper les forêts par des bandes pour éviter la propagation des feux. Il s'agit en troisième lieu de créer des points d'eau pour le ravitaillement au cours de la lutte contre les incendies et d'assurer la maintenance des bâtiments de surveillance, des centres de protection contre les feux de forêts (10 unités) ainsi que des centres de vigilance (160 unités). "Nous nous sommes mobilisés 24h/24, du 1er mai au 30 octobre de chaque année pour éviter tout imprévu", a affirmé M. Belhaj Salah. "Toutefois, a-t-il fait remarquer, nous avons encore beaucoup de chemin à faire pour que notre travail soit conforme aux normes internationales de sécurité". Tweet Share Précédent Suivant