Tweet Share PARIS (TAP) - Le Parti socialiste (PS) a appelé lundi la droite à se désister lorsque ses candidats sont arrivés derrière ceux de la gauche et de l'extrême droite et il a annoncé qu'il en ferait autant, avant le second tour des législatives en France le 17 juin. «J'appelle l'UMP (droite) à être claire. Nous sommes dans une République, beaucoup nous regardent en France bien sûr mais en Europe, je crois qu'il faut être clair quand on défend un certain nombre de valeurs et quand on veut être digne de notre pays», a déclaré la patronne du Parti socialiste, Martine Aubry, lors d'une conférence de presse. Elle a annoncé le retrait de la candidate socialiste dans une circonscription du Vaucluse (sud). Celle-ci est arrivée derrière la candidate de l'extrême droite, Marion Le Pen-Maréchal (nièce de la dirigeante de l'extrême droite Marine Le Pen) et celui de la droite. Un tel retrait devrait profiter au candidat de l'UMP et empêcher la victoire du Front national (FN). Le premier tour des élections législatives a été remporté dimanche par les socialistes et leurs alliés, qui pourraient obtenir une majorité parlementaire sans l'appui de la gauche radicale. Mais l'extrême droite a confirmé son installation dans le paysage politique, avec 13,6 pc des voix et la possibilité de maintenir 61 candidats au second tour, dans des duels contre la gauche ou la droite, ou dans des «triangulaires» contre la gauche et la droite. A droite, le responsable de l'UMP Jean-François Copé n'a pas donné de réponse précise à ces situations. «On ne fait pas d'alliance avec le Front national. Mais est-ce qu'il faut soutenir un candidat de gauche qui fait alliance avec l'extrême gauche de Mélenchon, ce n'est pas sûاr», a-t-il résumé lundi sur la radio Europe 1. La droite ne semble pas avoir l'intention de faire de cadeaux à la gauche en établissant un solide «cordon sanitaire» autour du FN. Le Front national pourrait ainsi revenir à l'Assemblée nationale, où il n'avait plus siégé depuis 1988. Mais le mode de scrutin sanctionne son isolement politique, et il peut au mieux espérer trois élus. Le mieux placé semble être Gilbert Collard, un avocat médiatique rallié à l'extrême droite, dans le Gard (sud). Tweet Share Précédent Suivant