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Marine Le Pen, un risque bien réel pour Nicolas Sarkozy en 2012
France
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 01 - 2011

Marine Le Pen représente un danger pour Nicolas Sarkozy mais aussi pour la gauche si elle succède à son père à la tête du Front national, dont elle veut faire un tremplin pour la présidentielle de 2012.
Avec d'excellents sondages et son apparente modération, la vice-présidente du FN espère non seulement se qualifier pour le second tour comme l'avait Jean-Marie Le Pen en 2002, mais élargir durablement l'assise électorale du FN.
S'efforçant de séduire les victimes de la crise, elle peut continuer à prendre des voix à la gauche tout en ralliant des déçus du sarkozysme et d'anciens sympathisants qui s'étaient laissés tenter en 2007 par l'actuel chef de l'Etat.
"L'un de nos objectifs est de vider l'UMP de sa substance électorale", explique-t-elle à Reuters.
Bien qu'elle affirme rejeter toute idée d'alliance, Marine Le Pen pourrait imposer à la droite des accords à des élections locales voire, à terme, une entente à l'italienne.
Après plus de vingt ans de "cordon sanitaire" bâti notamment par Jacques Chirac, des voix se sont élevées à la droite de l'UMP pour évoquer une alliance avec l'extrême droite, même si Nicolas Sarkozy a dit "ne pas croire possible" une telle option.
"Le vote Marine Le Pen est évidemment un danger pour Nicolas Sarkozy", explique à Reuters le chercheur Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite.
Le politologue Dominique Reynié a récemment souligné dans Le Monde qu'elle pouvait "fragiliser son score au premier tour et gêner le report des voix au second".
Créditée de 12 à 14% dans les sondages, Marine Le Pen peut encore mordre sur la partie basse des classes moyennes fragilisée par la crise et installer durablement le FN autour de 15%, bien au-dessus de son socle de 7% à 10%.
Gênée par DSK
Pour que la fille de Jean-Marie Le Pen soit présente au second tour, estime Jean-Yves Camus, il faudra qu'il y ait une multiplication des candidatures comme en 2002, une "perte significative de soutien pour Nicolas Sarkozy dans son propre camp et une moindre mobilisation des électeurs qu'en 2007".
"Je pense que l'hypothèse Le Pen au second tour sera improbable en cas de candidature DSK (le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn) et si Jean-Luc Mélenchon capte une partie du vote populaire et protestataire", ajoute-t-il.
Pour Dominique Reynié, "Marine Le Pen est aussi un danger pour le PS" comme l'a montré le 21 avril 2002 qui avait vu son père éliminer du second tour le socialiste Lionel Jospin.
Selon lui, Marine Le Pen a une parole "plus simple, plus claire et plus populaire" que son père et peut favoriser un vote féminin qui faisait défaut au chef frontiste.
Jérôme Fourquet, de l'Ifop, notait déjà au lendemain des élections régionales de mars dernier, où le FN a amorcé une forte remontée, que la méthode de Nicolas Sarkozy pour capter l'électorat FN était devenue "obsolète."
"Aujourd'hui, la stratégie qui avait été adoptée en 2007 ne fonctionne plus", disait-il.
Le chroniqueur politique Alain Duhamel a lui aussi évoqué le "péril Marine Le Pen", qui a des intentions de vote supérieures à celles de son père à quinze mois d'un scrutin présidentiel.
Dédiabolisation
Celle qui s'emploie depuis sept ans à "dédiaboliser" le FN a récemment surpris en comparant les "prières de rue musulmanes" à l'Occupation, tout en niant tout dérapage.
Mais Marine Le Pen s'exprimait dans le cadre de la campagne interne du parti et doit, en outre, contrer l'aile droite de l'UMP au discours très offensif sur l'immigration.
"Le FN doit se dédiaboliser, mais en même temps conserver son socle électoral, les 10 à 12% que ni le 'détail' (les propos du chef frontiste affirmant que les chambres à gaz nazies étaient un point de détail de la Seconde guerre mondiale-NDLR), ni la sortie sur l'occupation nazie 'pas si inhumaine' de Jean-Marie Le Pen n'a jamais effrayé", souligne Jean-Yves Camus.
Il doute que le FN puisse imposer des accords à la droite comme en 1998 aux régionales avec l'aval de l'état-major de l'UMP, "qui n'a aucune raison de payer au centre ce qu'il gagnerait sur sa droite".
"Mais dans le Nord-est et le Sud-est, d'où sont issus la majorité des élus de la Droite populaire (aile droite de l'UMP), le FN est et sera très haut. C'est là que des accords locaux sont possibles", estime Jean-Yves Camus.


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