Tweet Share CARTHAGE (TAP) - Le porte parole officiel de la présidence de la République, Adnan Mnasser a annoncé que le prochain sommet de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) se tiendra à la date prévue, soit le 10 octobre prochain à Tabarka, soulignant que le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, ne s'opposera pas à un ajournement de ce sommet à une date ultérieure si une demande est faite dans ce sens par l'un des pays membres. Sur un autre plan, M. Mnasser a renouvelé "l'engagement du président de la République provisoire en concertation avec le chef du gouvernement et le président de l'Assemblée Nationale Constituante" de soutenir la candidature de Chedly Ayari au poste de Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) estimant que "la polémique qui a accompagné l'opération de vote est due au fait que certains constituants semblent avoir oublié que toute décision républicaine doit être approuvée par l'Assemblée Nationale Constituante" avant son application. M. Adnan Mnasser a estimé, par ailleurs, que les visites du chef de l'Etat en Egypte, en Ethiopie et en France "ont été globalement positives". Il a dans ce contexte mis l'accent sur "l'importance de sa récente visite en Egypte, qui intervient au lendemain des élections présidentielles égyptiennes et qui constitue la première rencontre des deux premiers présidents élus issus des pays du printemps arabe", selon lui. Cette visite a permis, selon lui, de mettre fin au "froid qui a marqué les relations bilatérales" sous les anciens régimes et reflète la volonté de renforcer la coopération par l'accélération de la réunion d'une nouvelle session de la haute commission mixte fin de dynamiser les programmes et les accords de coopération dans le domaine économique. Le porte parole de la présidence de la République a qualifié, d'autre part, la visite de M. Marzouki en France "de réussite sur tous les plans et reflète un retour des relations vers leur dimension stratégique", précisant que la volonté de la Tunisie de diversifier ses partenariats ne se fera pas aux dépends de ses relations avec l'Europe et la France en particulier. M. Mnasser a ajouté que cette visite a été l'occasion d'examiner plusieurs dossiers et affaires importantes particulièrement celle des retraites des tunisiens résidants en France et le retour des émigrés illégaux en Tunisie "d'une manière qui ne porte pas atteinte à leur dignité" selon lui. Il a signalé que le président français François Hollande a fait part de la disposition de son pays à fournir une assistance juridique et technique à la Tunisie pour restituer ses biens volés et à encourager les hommes d'affaires français à investir en Tunisie et ses concitoyens à le visiter. Il a évoqué la décision de la France de créer une commission pour impulser l'investissement qui sera formée de structures d'assistance aux petites, moyennes et grandes entreprises économiques françaises avec la participation du gouvernement et en coordination avec les ambassades des deux pays en vue de fixer une liste de projets destinées aux zones intérieures. Il a ajouté que contrairement à ce qui a été diffusé dans les médias nationaux, cette visite a permis d'examiner la possibilité de transformer une partie de la dette publique en investissements dans les régions intérieures, précisant que c'est une question qui est encore à l'étude. Il a, en outre, souligné l'attachement des deux parties à la formule du dialogue 5+5 et à la dynamisation de l'Union pour la Méditerranée. Adnen Mnasser a dit comprendre le désintérêt des médias relevant de la droite française à la visite du président de la république provisoire en France étant donné qu'ils appuyaient l'ancien régime. Il s'est dit, en revanche, étonné de l'indifférence de plusieurs médias publics tunisiens à cette visite. Concernant la participation de Marzouki aux travaux du 19ème Sommet de l'Union Africaine à Addis Abeba (Ethiopie), Adnen Mnasser a souligné qu'ils ont été couronnés par la signature de trois conventions par le président de la république provisoire se rapportant au protocole portant statut de la cour africaine de justice et des droits de l'homme, la convention de l'union africaine sur la protection et l'assistance aux personnes déplacées en Afrique et la charte de la renaissance culturelle africaine tandis que le secrétaire d'Etat chargé du monde arabe et de l'Afrique Abdallah Triki a signé lors de cette même session la charte africaine de la statistique. Tweet Share Précédent Suivant