Tweet Share LONDRES (De l'envoyée spéciale de l'agence TAP. Kalthoum Ben Algia) – «L'impossible n'est pas tunisien ni arabe», a souligné Oussama Mellouli après avoir remporté la médaille d'or olympique sur 10 km en eau libre, sur le lac de la Serpentine à Hyde Park, vendredi, à Londres. Le nageur tunisien a bouclé les six tours de 1,67 km en 1heure 49 min 55 sec devant l'Allemand Thomas Lurz (1h 49min 58sec) et le Canadien Richard Weinburger (1h 50min 00sec). Grâce à cette médaille, Mellouli, déjà vainqueur, il y a quatre jours, de la médaille d'argent sur 1500 m NL, devient le seul nageur tunisien, arabe et africain à remporter d'abord une médaille olympique, le premier à remporter deux médailles d'or en deux éditions de suite, et aussi à réussir ce doublé (bassin-eau libre) sachant qu'il est déjà médaillé d'or à Pékin-2008 sur 1500 M nl et au championnat du monde 2009 de la même épreuve. Spécialiste en natation en bassin, Mellouli, 28 ans, s'est mis seulement cette année au marathon en eau libre. Un défi qu'il a remporté avec brio, d'abord lors du meeting de Setubal, au Portugal, en juin dernier, où il a validé son billet pour les JO de Londres-2012 en remportant l'épreuve devant le même canadien, aujourd'hui 3e. Lors de cette course, le Tunisien qui dit avoir choisi la bonne stratégie, a en effet insufflé un rythme rapide à la course en réalisant quelques échappées pour s'extraire du groupe et partir en peloton de tête. Deuxième au terme du premier tour, il s'est vu distancé par ses concurrents au terme du 2 tour. Revenu de nouveau parmi le peloton au terme du 3e et 4e tours (2e puis 3e), Mellouli a commencé à attaquer au niveau de la 5e loupe ou il s'est livré une chaude lutte avec l'Allemand Lurz jusqu'à la ligne d'arrivée. «Je suis fier de réaliser ce sacre historique et d'être le meilleur nageur de l'histoire de la natation tunisienne, cet exploit relève du miracle», a-t-il déclaré à l'envoyée spéciale de TAP à Londres. «Du miracle, oui, a en croire le Dr Moncef Ben Abid, chef de la délégation médicale, pour un nageur qui vient de se remettre d'une forte grippe qui a fait courir tout le staff médical tunisien à son secours pour qu'il soit fin prêt pour la course». La grande performance est en tout cas inégalé pour Oussama Mellouli qui a fait mieux que l'illustre athlète Mohamed Gammoudi (médaillé d'or Mexico-68) en décrochant trois médailles olympiques en deux éditions dont deux médailles d'or. Grâce à ce nouvel exploit, le nombre de médailles tunisiennes décrochées au cours de cette édition s'élève à trois après le bronze au 1500 m NL et l'argent de Habiba Ghribi sur 3000 m steeple, tandis qu'au total c'est la 10e médaille tunisienne obtenue sur l'ensemble des participations olympiques. Mission accomplie pour Oussama Mellouli qui s'était fixé ces deux objectifs bien avant de venir à Londres, bien qu'il ait eu des moments de doutes avant d'aborder ces courses. Des problèmes physiques dont il a souffert pendant des mois. «Maintenant, je vais me reposer et essayer de me soigner, j'ai tellement souffert pendant ces dernières années», a-t-il dit. Entouré de sa famille, de ses amis et d'une horde de journalistes et de photographes, Mellouli, tout en sourires, a brandi haut le drapeau national, comme il a hissé tout haut le sport tunisien et le sport arabe. D'ailleurs, grâce à lui, le sport arabe vient de s'adjuger sa 11e médaille olympique au cours de cette édition, et la deuxième d'or après celle remportée par l'athlète algérien Taoufik Makhloufi (athlétisme). Mellouli l'avait déjà dit : l'impossible n'est pas tunisien, ni arabe. Tweet Share Suivant