Tweet Share TUNIS (TAP) - Le président du parti «Al majd» Abdelwaheb Héni a annoncé, jeudi, le lancement d'une nouvelle initiative politique appelée "Initiative du 18 octobre pour la concorde nationale et la paix civile", en référence au "Mouvement du 18 octobre pour les droits et les libertés", qui avait rassemblé, en 2005, une partie de l'opposition au régime de l'ancien président Ben Ali. Cette initiative vise à "renouer avec le rassemblement du 18 octobre dans l'objectif d'arriver à un accord garantissant la réussite de la phase transitoire et de renforcer la légitimité constituante par la légitimité du consensus", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse tenue jeudi au centre d'études sur la démocratie et l'islam, faisant savoir qu'il s'inscrivait en faux contre ceux qui se prononcent pour la fin de la légitimité électorale le 23 octobre prochain, 1er anniversaire de l'élection de la Constituante. Renouer avec l'initiative du 18 octobre 2005 exige, a-t-il dit, de trouver un accord sur deux feuilles de routes, sur le reste de la phase transitoire et la justice transitionnelle, appelant à soumettre l'action gouvernementale à l'évaluation, et à écarter les ministres et les conseillers ministériels "qui ont échoué ou qui sont conflictuels". Il a indiqué que plusieurs parties ont exprimé leur soutien à cette initiative, dont le secrétaire général du Parti des ouvriers tunisiens, Hamma Hammami, l'avocat et activiste Ayachi Hammami, en plus de plusieurs personnalités du mouvement Ennahdha et du Congrès pour la République. Formé en 2005, «le Mouvement du 18 octobre», un rassemblement inédit de plusieurs partis et de personnalités indépendantes de l'opposition au régime de l'ancien président Ben Ali, a été formé dans le sillage d'une grève de la faim de plus d'un mois en protestation contre la tenue du Sommet mondial de la société de l'information (SMSI) en Tunisie. Cette initiative avait posé les jalons d'un accord de l'opposition tunisienne sur un certain nombre de principes, dont le respect du verdict des urnes et la préservation des acquis «modernistes» du pays, dont les droits des femmes. Le mouvement Ettajdid et le parti Ettakatol étaient alors les principaux partis réfractaires à ce rassemblement. Avec le rapprochement de la date du 23 octobre, premier anniversaire de l'élection de la Constituante et date de la fin de sa légitimité électorale selon l'opposition, les initiatives politiques se sont multipliées récemment pour éviter au pays une crise de légitimité. Tweet Share Suivant