GAMMARTH, 10 mars 2010 (TAP) - Les travaux de la deuxième journée de la conférence sur "la représentation parlementaire de la femme arabe et son effet sur la dynamisation de son rôle dans le processus de développement" qui se déroule à Gammarth, du 9 au 11 mars 2010, ont examiné, mercredi, la question de la dynamisation des mécanismes d'intégration de la femme arabe, au sein de la communauté internationale. Dr Ammar Boudhiaf, président du conseil scientifique de la faculté de droits politiques à la faculté algérienne de Tébessa, a donné une conférence sur "les droits de la femme algérienne entre le cadre juridique et la réalité pratique". Il a souligné, en particulier, que le cadre juridique et législatif peut être une arme à double tranchant surtout qu'il peut être un stimulant pour les droits de la femme et leur promotion, comme il peut constituer un obstacle l'empêchant de bénéficier de ses droits complets, dans la société. Le conférencier a rappelé les cadres internationaux soutenant les droits de la femme, notamment la déclaration universelle des droits de l'Homme, la Convention sur l'éradication de toute forme de discrimination envers la femme. Il a évoqué, à cet effet, la concordance du cadre constitutionnel de la république algérienne avec le principe de l'égalité entre la femme et l'homme. Pourtant, a-t-il ajouté, le cadre juridique intérieur a besoin de la révision de certains articles qui diminuent les droits de la femme, ce qui est le cas, notamment de la loi électorale et celle de la famille, bien que les amendements de 2005 aient permis de corriger quelques lacunes , dans ces deux domaines. Il a, à cet effet, appelé à la nécessité de promouvoir les droits politiques de la femme et de créer une commission arabe pour une réflexion sur les mécanismes de dynamisation du rôle de la femme dans la vie publique. De son côté, Mme Hayet Zawahrah, rapporteur du Collectif jordaniens des comités nationaux de la femme, dans le district EzzarKaa, a mis en exergue l'action des organisations non-gouvernementales et de la société civile, pour la dynamisation du rôle de la femme dans les conseils jordaniens élus. Elle a, dans ce sens, souligné l'évolution du taux des candidatures à ces structures et la dynamique sociétale qu'elle reflète dans le domaine de la consolidation de la participation de la femme jordanienne, dans la vie publique et politique. L'oratrice a ajouté que la dynamisation des mécanismes d'intégration de la femme arabe dans la communauté internationale doit, inéluctablement, démarrer à partir de la promotion des lois adaptées à la nature de l'étape, afin de permettre à la femme de jouer son rôle en tant que dirigeante et responsable dans les affaires publiques, ce qui exige la conjugaison des efforts de toutes les structures dans le monde arabe pour le succès du processus. M. Chokri Ben Yahia, représentant de l'Organisation des Nations Unies (ONU), a, de son côté, fait une intervention sur le rôle de l'organisation onusienne dans la protection du genre social, en temps de paix et de guerre, et pour la promotion de la situation sociale, économique et culturelle de la femme, avec l'aide des gouvernements et de la société civile internationale, pour faire avancer l'agenda international des droits de la femme et instaurer l'égalité entre les deux sexes. Il a, dans ce sens, passé en revue les activités des structures régionales et internationales de l'ONU pour faciliter l'intégration du genre social, dans les divers secteur de développement et au sein des commissions internationales concernées par les droits de la femme.