Tweet Share AMMAN (TAP) - L'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi a estimé jeudi à Amman que le cessez-le-feu qu'il a proposé pour la période de l'Aïd al-Adha pourrait servir de base au lancement d'un "processus politique" pour sortir de la crise syrienne qui dure depuis 20 mois. "Si le cessez-le-feu est mis en oeuvre, nous pourrons construire à partir de là et en faire une vraie trêve ainsi que le point de départ d'un processus politique qui pourrait aider les Syriens à résoudre leurs problèmes et à reconstruire leur pays", a affirmé M. Brahimi à l'issue de discussions avec le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Jawdeh dans la capitale du royaume. "Si la crise syrienne continue, elle ne se cantonnera pas à la Syrie. Elle affectera toute la région", a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par l'agence Petra. M. Brahimi, qui se rendra samedi à Damas au terme d'une tournée régionale, avait appelé à la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu à l'occasion de l'Aïd al-Adha, une des fêtes musulmanes les plus sacrées, qui sera célébrée du 26 au 28 octobre. Damas s'était dit prêt mardi à étudier la proposition alors que l'opposition a accepté cette trêve à condition que le régime cesse ses bombardements en premier. Plus de 33.000 personnes ont péri en Syrie depuis le début de la révolte en mars 2011 qui s'est muée en conflit armé, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les violences ont également poussé de nombreux Syriens à l'exil et Amman affirme que plus de 200.000 personnes ont trouvé refuge sur son territoire. Tweet Share Suivant