Tweet Share SEOUL (TAP) - Les Sud-Coréens ont commencé à se rendre aux urnes mercredi matin (heure locale) pour choisir leur nouveau président au cours d'un scrutin très serré qui pourrait se traduire par l'élection de la première femme à ce poste dans la quatrième économie d'Asie. Les bureaux de vote ont ouvert à 06H00 (21H00 GMT mardi) et fermeront à 18H00, ce jour ayant été déclaré férié pour permettre aux 40,5 millions d'électeurs inscrits de s'acquitter de leur devoir électoral. Les électeurs devront choisir entre la candidate conservatrice du Parti de la nouvelle frontière (PNF), Park Geun-Hye, et son adversaire libéral du principal parti de l'opposition, Moon Jae-In, un ancien héraut des droits de l'homme. A la veille du scrutin, l'écart s'était réduit entre les deux candidats, l'avance maintenue depuis le début de la campagne dans les sondages par Park Geun-Hye a fondu et l'écart séparant les deux candidats se situait à l'intérieur des marges d'erreur, selon les dernières estimations disponibles. Dépeints comme des candidats de l'immobilisme par une partie de l'électorat lassée de la corruption et de l'emprise des conglomérats, Mme Park et M.Moon témoignent de la pénible marche de la Corée du Sud vers la démocratie, chacun aux deux extrémités du spectre. Park Heun-Hye, âgée de 60 ans, est la fille de Park Chung-Hee, qui a régné en autocrate brutal pendant 18 ans jusqu'à son assassinat en 1979. Sa mère était tombée cinq ans plus tôt sous les balles d'un militant partisan de la Corée du Nord qui visait le dictateur. Moon Jae-In, 59 ans, est quant à lui une figure des années noires, adversaire notoire des militaires qui a payé de sa liberté son engagement démocratique dans les années 1970. Tweet Share Suivant