Tweet Share TUNIS (TAP) - Le grand défi à relever en 2013 en matière de développement dans le gouvernorat du Kef est l'investissement privé, a indiqué le ministre du Développement régional et de la Planification, Jameleddine Gharbi, dans une déclaration à l'Agence TAP. Il a souligné à ce propos que le secteur privé est la seule garantie pour assurer le développement de la région et favoriser l'emploi des jeunes. Bien que 427 projets aient été programmés dans le gouvernorat du Kef pour l'année 2012 moyennant des investissements de 365 millions de dinars, le climat de tension a persisté au Kef qui a connu mercredi dernier une grève générale. Cette grève a été décidée en signe de protestation contre "le non-respect de l'Etat des accords conclus avec l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), relatifs à la lutte contre le chômage et à la réalisation des programmes de développement dans la région". Le secteur privé nécessite davantage de recherche de nouveaux mécanismes pour attirer les investisseurs et faciliter l'exécution des projets, a souligné M. Gharbi. Quelques 37 hommes d'affaires ont déposé en 2012 des dossiers pour réaliser des projets dans le gouvernorat du Kef, d'une valeur de 40,6 millions de dinars et qui permettront de générer 808 emplois, a rappelé le ministre du Développement régional. Les projets en cours de réalisation, a indiqué M. Gharbi, touchent plusieurs domaines dont une société de production de caisses en carton d'un coût de 10 millions de dinars, une unité de production des tomates en conserve à El Kalaat Khisba et une autre de production de boites de conserve à Tajerouine. Quelque 245 projets agricoles ont été planifiés pour 2012 répartis sur les différentes délégations moyennant des investissements de 11,4 millions de dinars, et généreront 245 emplois. Les projets touristiques et de services sont au nombre de 8 d'un coût estimé à 8,1 millions de dinars. Ils créeront plus de 110 emplois. La stabilité dans le gouvernorat du Kef est une condition nécessaire pour attirer les hommes d'affaires, encourager la coopération et valoriser ainsi les richesses naturelles et les spécificités culturelles de la région, a souligné M. Gharbi. Il a ajouté que le ministère a établi des contacts avec des universitaires japonais experts en richesses naturelles, qui, a-t-il dit, ont élaboré une stratégie de développement en collaboration avec l'association Atlas. La municipalité du Kef s'est engagée à concrétiser cette stratégie. Evoquant le nombre des projets programmés en 2012, le ministre a indiqué qu'une commission régionale de développement a pris en charge d'établir la liste des projets prioritaires dans la région. Parmi les 427 projets programmés en 2012, 58 projets ont été achevés, 136 autres en cours de réalisation, 64 en phase d'appel d'offres, 84 projets en cours d'étude et 34 sont en instance, alors que 51 projets font face à des difficultés d'ordre foncier et financier et sont confrontés au manque de main d'œuvre, a expliqué le ministre. Une enveloppe de 16,276 millions de dinars a été allouée au conseil régional du Kef pour la réalisation du programme régional de développement dont des projets d'éclairage, d'adduction d'eau potable, d'aménagement des routes et chaussées ainsi que l'amélioration du niveau de vie, a précisé M. Gharbi. Seules deux délégations classées parmi les défavorisées dans le gouvernorat du Kef, ont profité en 2012 du programme de développement intégré alors qu'en 2013 six délégations vont en bénéficier à savoir Dahmani, Jerissa, Nebeur, Sers, Tajerouine, et El Ksour qui seront concernées ainsi par ce programme et recevront chacune une enveloppe de 5 millions de dinars, a souligné le ministre. Les habitants de ces zones détermineront les projets prioritaires sous la supervision du ministère du Développement régional, a-t-il précisé. Des investissements étrangers vont financer des projets agricoles prévus au Kef, d'une valeur de plus de 36 millions de dinars. Ils visent la préservation de la nappe d'eau et des travaux d'aménagement en plus des études pour l'aménagement de 5 zones irriguées et la réalisation d'un barrage à Serrat d'un coût de près de 31 millions de dinars. Concernant le projet de mine de phosphate à Sraouertane, le ministre a indiqué qu'une étude sera lancée très bientôt pour examiner les moyens de sa réalisation. Il s'agit d'un projet à forte employabilité, a-t-il fait remarquer, ajoutant qu'il nécessite aussi l'amélioration de l'infrastructure. Tweet Share Suivant