Tweet Share SEOUL/NATIONS UNIES (TAP) - La Corée du Nord a menacé mercredi de renforcer son armée et son arsenal nucléaire quelques heures après l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité condamnant le lancement en décembre d'une fusée par Pyongyang. "Nous allons prendre des mesures pour augmenter et renforcer notre puissance militaire défensive y compris dans la dissuasion nucléaire", dit le ministère nord-coréen des Affaires étrangères dans un communiqué repris par l'agence de presse officielle KCNA. A l'unanimité, le Conseil de sécurité a condamné le lancement de la fusée nord-coréenne le 12 décembre dernier et "déploré les violations" nord-coréennes des précédentes résolutions interdisant à Pyongyang toute activité nucléaire ou balistique. Les Quinze expriment aussi leur "détermination à prendre des mesures significatives en cas de nouveau lancement (...) ou de nouvel essai nucléaire." Si la résolution n'impose pas de nouvelles sanctions, l'appui de Pékin au vote de la résolution est un camouflet pour les autorités communistes de Pyongyang. Les pourparlers à six pays - les deux Corées, Japon, Russie, Chine et Etats-Unis - pour tenter d'obtenir la dénucléarisation de la péninsule coréenne se tiennent de manière intermittente depuis 2003, mais sont bloqués depuis 2008. La Corée du Nord a procédé jusqu'ici à deux essais nucléaires, en octobre 2006 et mai 2009, mais le Sud estime que Pyongyang est techniquement prêt pour un troisième test. Les images par satellite montreraient que le pays travaille activement sur son site nucléaire, ajoute Séoul. La crainte de la communauté internationale est de voir la Corée du Nord procéder pour la première fois à un essai à l'aide d'uranium hautement enrichi, ce qui lui permettrait de préserver ses stocks de plutonium, dont les experts estiment qu'ils pourraient permettre la fabrication de douze bombes atomiques. Dix noms ont été ajoutés par le Conseil de sécurité à la liste des personnalités et des entités visées par le gel des avoirs à l'étranger et la non-délivrance de visa. Parmi eux figurent l'agence spatiale nord-coréenne et son directeur Paek Chang-ho. Susan Rice, ambassadrice des Etats-Unis à l'Onu, s'est félicitée de l'adoption de "nouvelles sanctions", mais d'autres diplomates jugent ces termes inappropriés. "Ce n'est peut-être pas grand-chose, mais l'initiative chinoise est importante. La perspective d'un (nouvel) essai nucléaire aurait pu changer la donne" pour Pékin, a commenté l'un d'eux, interrogé par Reuters. Les Etats-Unis souhaitaient au départ sanctionner Pyongyang en imposant de nouvelles sanctions, mais Pékin, qui avait accepté des sanctions contre la Corée du Nord après chacun des deux essais nucléaires, a cette fois rejeté cette option. Tweet Share Précédent Suivant