TUNIS, 20 mai 2010 (TAP) - La politique nationale dans le domaine de la coopération technique doit connaître, au cours de la période à venir, une nouvelle impulsion de nature à consolider l'exportation des compétences tunisienne, à travers la prospection des nouvelles opportunités de travail offertes sur les marchés de l'emploi à l'étranger. L'intérêt pour le secteur de l'emploi en tant que priorité absolue a été l'un des principaux centres d'intérêt du Conseil des ministres tenu, mercredi, 19 mai 2010, sous la présidence du chef de l'Etat. Le conseil a examiné un projet de loi complétant la loi de 1985 relative au régime applicable aux agents de la coopération technique. Le projet prévoit la création d'entreprises privées destinées à assister l'Agence Tunisienne de Coopération Technique dans des activités de prospection d'opportunités d'emploi à l'étranger. Les objectifs de ce projet concordent avec le 6ème point du programme présidentiel "L'emploi une priorité absolue". Ils visent l'instauration d'une politique active de la coopération technique, pour l'ouverture de perspectives plus larges à l'emploi des compétences nationales à l'étranger. De même qu'il s'agit de leur permettre d'acquérir davantage d'expérience et de savoir-faire, tout en soulignant la nécessité d'aider ces compétences à mieux maîtriser les langues étrangères. Dans ce contexte, les domaines de la coopération technique ont été marqués par une mutation qualitative au niveau des offres d'emploi profitant aux compétences tunisiennes, offres qui ciblent, actuellement, non seulement les diplomés d'université mais aussi, ceux de la formation professionnelle, surtout après les réformes engagées dans ce secteur et qui assurent la préparation des compétences et leur perfectionnement, aux niveaux scientifique, pratique et professionnel. Dans ce sens, l'objectif annoncé au Conseil des ministres est d'impliquer le secteur privé dans la prospection des opportunités d'emploi à l'étranger, notamment dans les pays européens, arabes et africains et d'exploiter au mieux les offres existantes sur le marché mondial, pour le recrutement des compétences nationales. Le rôle de ces entreprises est, aussi, d'informer les structures de l'emploi, dans ces pays, sur les compétences de la main-d'oeuvre tunisienne, de renforcer les relations de coopération et de partenariat, et de diversifier leurs domaines, pour toucher la formation complémentaire, l'encadrement spécifique et l'amélioration des acquis linguistiques des candidats. A ce propos, les représentations, les consulats et les structures diplomatiques à l'étranger doivent participer à la mise en oeuvres de ces objectifs, l'exploitation des accords bilatéraux établis avec les pays européens, dans tous les domaines et la satisfaction des quotas accordés à la Tunisie. L'intérêt est, d'autre part, orienté vers l'identification des opportunités d'emploi, dans le travail saisonnier et la migration cyclique, concernant les secteurs demandeurs de main d'oeuvre spécialisée, tels que le tourisme, l'hôtellerie, l'agriculture, les industries mécaniques et électriques, et les services à la personne.