TUNIS, 22 mai 2010 (TAP) - Un colloque sur le thème "Jeunesse active: garant d'une biodiversité durable" s'est ouvert, samedi, à Tunis, à l'initiative du ministère de l'Environnement et du Développement durable. L'objectif de ce colloque, organisé dans le cadre de la célébration de l'année internationale de la biodiversité et de l'année internationale de la jeunesse, est d'échanger expertises et informations en matière de préservation de la biodiversité et du développement durable. Il s'agit également d'évaluer résultats obtenus aux plans international, régional, national et local en matière d'application de la convention onusienne 2010 sur la biodiversité. La Tunisie, qui a actualisé, en 2009, l'étude nationale sur la biodiversité en s'appuyant sur des expertises et études nationales, est parvenue à accroître le nombre d'espèces animales et végétales recensés de 5800 en 1998 à 7200 actuellement. En 2009, le ministère de l'Environnement et du Développement durable a entamé l'élaboration du registre national des espèces végétales et animales en adoptant une méthodologie de recensement conforme aux normes du Fonds mondial de protection de la nature. Quelque 400 espèces ont été répertoriées par ce registre qui constitue un important support pour la gestion durable des espèces végétales et animales, notamment celles qui nécessitent une protection particulière. Ouvrant le colloque, M. Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du Développement durable, a indiqué que l'accent a été mis, dans le cadre la préservation de la biodiversité et de l'exploitation rationnelle des ressources naturelles, sur la valorisation des aires protégées, sur leur exploitation à des fins écotouristiques, le tout à la faveur d'une approche tendant à sensibiliser et à développer, chez les jeunes générations, la prise de conscience des exigences de la biodiversité et de développement régional. Il a fait savoir qu'un programme tendant à promouvoir l'écotourisme dans les aires protégées et les sites naturels de grande valeur écologique est en cours d'élaboration, moyennant des investissements de l'ordre de 7 millions de dinars. Le ministre a évoqué la contribution du Fonds mondial de l'environnement (FEM) aux efforts de sensibilisation à l'enjeu de la préservation des aires protégées et souligné l'intérêt qu'il y a pour le privé à investir davantage dans l'écotourisme. Il a évoqué les programmes mis en place en vue de promouvoir l'écocivisme, dont le programme des écoles durables qui couvre environ 130 écoles réparties sur tout le territoire du pays. Ce programme s'inscrit dans le cadre de la "décennie de l'Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) pour l'éducation au service du développement durable (EDD)" pour la période (2005-2014). Le ministre a passé en revue les grands axes de la démarche adoptée par la Tunisie dans le domaine de la gestion durable des ressources naturelles et de préservation de la biodiversité et rappelé que la Tunisie mobilise environ 1,2 pc du PIB pour la sauvegarde de l'environnement. Pour sa part, M. Ahmed Joghlef, secrétaire exécutif de la convention des nations unies pour la biodiversité (CBD), a indiqué que la Tunisie constitue un exemple à suivre à l'échelle internationale, dans le domaine de la préservation de la biodiversité. Les participants à la conférence ont souligné que la préservation de la biodiversité et la réalisation de l'équilibre des écosystèmes, nécessitent un surcroît d'efforts sur la voie de l'actualisation des plans d'actions nationaux dans ce domaine et la mise en place de programmes à même d'optimiser l'exploitation des résultats de recherche scientifique et d'impliquer davantage les jeunes dans ces efforts.