TUNIS, 27 Oct 2010 (TAP)- L'importance de favoriser la circulation des produits audiovisuels entre la Tunisie et la France et entre les pays du bassin méditerranéen en général dans un souci de diversité et dans l'esprit de respect de l'autre, a été le principal axe de la première journée des Journées audiovisuelles de Tunis. Avec l'émergence de nouveaux supports de diffusion et l'évolution des attentes du public, les débats se sont focalisés sur les moyens susceptibles d'enrichir les échanges audiovisuels et les projets communs bilatéraux et euro méditerranéens, dans le souci de faire de l'audiovisuel le vecteur d'une meilleure connaissance mutuelle. En vue d'améliorer la circulation des oeuvres entre les deux pays et de faire mieux connaître le dynamisme de la création cinématographique et audiovisuelle tunisienne en France, la volonté de coopération se déclinera dès les prochains mois selon plusieurs axes concerts. En ce qui concerne la numérisation du patrimoine audio-visuel tunisien qui permettra sans doute une meilleure connaissance des archives audio-visuelles par le public, et aux termes de l'accord de coopération signé le 26 octobre par l'INA et la télévision tunisienne, les deux parties ont convenu d'étendre leur collaboration en matière de sauvegarde, communication et valorisation des archives audio-visuelles relatives à la Tunisie. Alexandre Arcady se lance dans une prochaine co-production avec Tarak Ben Ammar Dans le domaine du cinéma, une volonté a été manifestée par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) en vue de mettre son expérience et son expertise au service du futur Centre national du cinéma tunisien. Dans le cadre de l'attractivité de la Tunisie comme terre de tournage, le réalisateur français Alexandre Arcady présent a, tout en louant l'expertise remarquable des équipes de techniciens tunisiens, annoncé le premier tour de manivelle au mois de mai 2011 en Tunisie d'une grande co-production avec Tarak Ben Ammar. Il s'agit d'une adaptation du roman «Ce que le jour doit à la nuit » de Yasmina Khadra, un roman qui raconte l'Algérie des années 30 aux années 62. Dans le domaine télévisuel, des projets de co-productions sont à l'étude pour le développement en Tunisie d'une industrie de fiction. A titre d'exemple, les contacts entre Gaumond Léonis et des producteurs et diffuseurs tunisiens autour du projet de série Jnoun Hunter (10 épisodes en 52mn) en témoignent. Pour une meilleure diffusion des oeuvres, une attention sera portée à la jeunesse. C'est d'ailleurs dans ce sens que la jeune actrice tunisienne Hafsia Herzi sera accueillie pour une résidence d'écriture en France au Moulin d'André près de Rouen. Des collaborations futures en matière de formation Les échanges d'expertise vont connaître un nouveau souffle avec le développement et le renforcement des collaborations entre les écoles françaises et tunisiennes du secteur audio-visuel, par le biais de la mise en place d'un plan triennal de formation, la mise en réseaux des professionnels et universitaires de l'audiovisuel et du cinéma et le soutien à la mobilité des étudiants et enseignants. Ainsi, un plan de formation triennal pour les projectionnistes, régisseurs et techniciens son et lumière sera mis en place à partir de janvier 2011 par l'Institut français de coopération de Tunis en complément des programmes « Profession culture » et du « séminaire Malraux » du ministère français de la culture et de la communication. En effet, l'école supérieure du cinéma et de l'audio-visuel de Gammarth accueillera en septembre 2011 en partenariat avec deux écoles française et libanaise, la première promotion d'un master d'excellence «Management de la création audio-visuelle». Dans un marché de l'audio-visuel en pleine expansion, le développement de la télévision numérique terrestre en Tunisie pourra constituer une opportunité pour la diffusion de chaînes en langue française. Ainsi, ARTE France a confirmé le maintien de sa diffusion numérique, en clair et gratuit sur le Maghreb et pour le pourtour méditerranéen pour les années à venir. En ce qui concerne la diffusion des productions locales notamment de la Tunisie, le bouquet satellitaire Canal Overseas s'est engagé à réfléchir à un investissement dans la production locale pour alimenter sa grille de programmation.