HAMMAMET, 27 nov 2010 (TAP) - "La coopération culturelle dans l'espace euro-méditerranéen: pratiques, écueils et réussites" a été le thème central à l'ordre du jour des premières rencontres culturelles euro-méditerranéennes qui se sont ouvertes hier à Hammamet pour se poursuivre jusqu'au 05 décembre 2010. Prenant la parole, M. Boubaker Ben Frej, chef de cabinet du ministre de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine a souligné le rôle pionnier joué par la Tunisie surtout depuis le processus de Barcelone 1995, en matière de coordination des projets euro-méditerranéens notamment dans les domaines du patrimoine culturel et du cinéma. Avec un bilan positif, il est toutefois important d'oeuvrer davantage, a-t-il ajouté, en vue de renforcer cette coopération à travers des mécanismes plus concrets, performants et équitables. Il a dans ce contexte estimé que les partenaires du Sud de la Méditerranée gagneraient en efficacité en mettant en place, entre eux, des mécanismes de concertation pour arrêter des positions communes faisant observer que la Tunisie, doit à ce niveau, oeuvrer en vue de consolider son positionnement dans le cadre du partenariat nord-sud. De son côté, M. Besnik Mustafaj, président du Forum albanais pour l'alliance des civilisations (AFALC) et membre du Réseau Euromedinculture (s), a relevé que cette coopération doit se faire dans le cadre d'un partenariat au vrai sens du mot et non pas d'un simple échange. Ainsi, a-t-il expliqué pour réussir cette coopération, il est impératif de prendre conscience de l'importance de l'aide du secteur privé, en général, et celui du tourisme en particulier au domaine de la culture, dès lors que ces deux secteurs sont intimement liés, dans la mesure où l'organisation de festivals a un impact considérable sur l'augmentation des entrées touristiques. A son tour, M. Mohamed Zinelabidine, directeur général de l'Unité de gestion par objectifs (UGPO) de la Cité de la culture, a indiqué que ce forum a permis la réunion de près de 17 structures euroméditerranéennes présentes pour coopérer avec la Cité de la culture et les représentations culturelles en Tunisie. L'essentiel de ces rencontres est de chercher des partenaires en développant avec eux des projets dans un sens de co-développement. Il s'agit en fait, d'étudier les propositions et entamer un cycle de coopération destiné à préparer l'ouverture de cette Cité en 2011. Cette rencontre, estime pour sa part, M. Frederic Jambu, directeur de l'Association pour le développement culturel européen et international (ADCEI), procède de la volonté de mettre en place des projets concrets de créations communes et de productions culturelles. M. René Kollwellter, président de l'Association pour le développement culturel européen et international (ADCEI) et vice-président d'Euromediculture(s), a indiqué que les pays européens se trouvent actuellement face à une alternative, soit favoriser le communautarisme, ou bien, l'intégration, d'où l'importance pour les réseaux des deux rives de la Méditerranée de travailler ensemble pour mieux se comprendre, se respecter, et discuter sur un même niveau dans l'intérêt des priorités communes. Il est à rappeler que la seconde partie de cette manifestation sera consacrée, du 1er au 5 décembre, aux rencontres méditerranéennes de musicothérapie, en partenariat avec le Laboratoire de psychologie clinique et de Psychopathologie (LPCP) de l'Université Paris Descartes, l'association française de musicothérapie et l'Association Rostropovitch.