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Ben Ali au 3e Sommet Afrique-Europe:
Publié dans TAP le 29 - 11 - 2010

"Le temps est venu d'instaurer un partenariat solidaire à même de passer du stade des activités traditionnelles limitées à la sous-traitance à celui des activités à haute valeur ajoutée."
* Développer le dialogue et la coopération dans le domaine économique
* Créer un forum euro-africain des TIC
* Développer les systèmes de sécurité informatique
TRIPOLI, 29 nov 2010 (TAP) - La séance de l'aprés-midi du 3e Sommet Afrique-Europe, ouvert lundi à Tripoli, a été marquée par l'allocution prononcée par le Président Zine El Abidine Ben Ali, au nom du continent africain, et dans lequel il a évoqué le volet vital relatif à « l'intégration, l'infrastructure, les sciences, la technologie, les technologies de la communication et le secteur privé ».
Voici le texte intégral de l'allocution :
« Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Cher frère le Leader Mouammar Kadhafi,
Excellences, les Chefs d'Etat et de gouvernement,
Monsieur le Président de la Commission de l'Union Africaine,
Monsieur le Président de la Commission européenne,
Mesdames et Messieurs,
Il me plaît d'exprimer à mon frère le Leader Mouammar Kadhafi, Chef de la Grande Révolution du 1er Septembre, et au peuple libyen frère, mes vifs remerciements et ma profonde gratitude pour la qualité de l'accueil qui nous a été réservé et pour l'hospitalité dont nous sommes l'objet depuis que nous avons foulé ce sol béni pour participer au 3e Sommet Afrique-Europe.
Mes remerciements s'adressent également à Monsieur Jean Ping, Président de la Commission de l'Union Africaine, à Monsieur José Manuel Barroso, Président de la Commission Européenne, et à leurs collaborateurs, pour les efforts qu'ils ont déployés pour l'organisation de ce Sommet et pour leur action soutenue en faveur du renforcement de la coopération entre les deux institutions.
J'ai l'honneur de procéder, au nom du continent africain, à la présentation du volet relatif à « l'intégration, l'infrastructure, les sciences, la technologie, les technologies de la communication et le secteur privé », domaines névralgiques qui méritent de trouver auprès de nous toute l'attention.
Monsieur le Président,
Nous considérons que les pays de l'Union Européenne, auxquels nous lient des intérêts communs et des relations traditionnelles, sont les plus à même de comprendre nos réalités et nos aspirations afin qu'ils soient pour nous le partenaire sur qui nous pouvons compter pour la réalisation du développement durable de notre continent et la valorisation des divers aspects de la complémentarité au profit des deux ensembles, dans la coopération et la solidarité.
Le partenariat euro-africain peut donner lieu à des programmes d'action aux contours cohérents et permettre de mettre en place des mécanismes de suivi rigoureux et global, propres à encourager les deux parties à multiplier les domaines de la coopération et de la complémentarité aux plans bilatéral et régional.
Nous appelons à développer davantage le dialogue et la coopération dans le domaine économique entre les ensembles africain et européen. Nous proposons la mise en place d'un mécanisme permanent en la matière, sous la forme d'un forum Afrique-Europe groupant les ministres de l'économie, des finances et de la coopération des deux parties, dans le but d'étudier les moyens de dynamiser la stratégie de partenariat entre elles et d'assurer le suivi de ses développements.
Nous relevons, à cette occasion, que plusieurs pays de notre continent africain ont réalisé de grandes avancées dans le domaine de l'infrastructure.
Dans le cadre de l'action africaine commune, un ensemble de programmes et initiatives ont été mis en œuvre dans ce secteur, dont l'initiative de la Banque africaine de développement (BAD) soutenue par l'Union Africaine et relative au "Programme de développement des infrastructures en Afrique" (PIDA) pour les 30 années à venir.
Ce sont des programmes dont la réalisation bénéficie de tout notre intérêt, bien que le taux d'investissement dans l'infrastructure, toutes composantes confondues, soit encore en deçà des ambitions de notre continent.
Nous avons la certitude que l'ancrage des continents africain et européen et l'édification d'un espace intégré ayant vocation à affermir la proximité et les échanges de toutes sortes entre eux sont de nature à constituer un puissant stimulant pour dynamiser les investissements dans tous les secteurs.
Il y a lieu, également, de souligner la nécessité de la coopération des deux parties et de la conjugaison de leurs efforts régionaux et bilatéraux pour harmoniser les politiques et les réglementations relatives à la navigation aérienne et également garantir la sécurité de la navigation maritime autour du continent africain, notamment dans la zone de la Corne de l'Afrique et entre les deux continents, car constituant autant de facteurs essentiels pour impulser et faciliter les échanges.
Les Etats africains et européens sont appelés, aujourd'hui, plus que jamais auparavant, à développer leur coopération dans le domaine des nouvelles technologies et à accroître leur potentiel scientifique et cognitif en vue de les utiliser au service de leurs objectifs de développement et d'en parfaire les applications dans les domaines des services et des activités industrielles, à travers l'interconnexion, de part et d'autre, des universités et des centres de recherche.
Nous proposons, à ce propos, la création de « centres de recherche sectoriels régionaux » dans le continent africain qui prendraient en compte les spécificités des pays de chaque ensemble régional et qui seraient fondés sur le principe du partenariat avec les centres de recherche européens.
Nous appelons, de même, à choisir les projets prioritaires en matière de recherche scientifique et d'innovation technologique au moyen d'appels d'offres conjoints et avec des financements des deux parties, pour lesquels des objectifs précis et un calendrier de réalisation seraient fixés et qui feraient l'objet d'évaluation et de suivi.
Nous recommandons aussi la création d'un centre d'excellence afro-européen pour promouvoir les qualifications, soutenir les programmes de formation et de perfectionnement dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication et présenter les meilleures expériences et les projets les plus porteurs en la matière.
Ce centre pourrait fournir aux décideurs des analyses et des études concernant les politiques générales et plans devant être adoptés pour développer et diffuser les nouveaux services, assurer la disponibilité des données nécessaires à l'impulsion de l'investissement et accroître la compétitivité des entreprises opérant dans ce secteur.
Nous estimons que la mise en place d'une infrastructure efficace dans le domaine de la communication commande l'établissement d'autoroutes numériques qui relieraient les pays africains entre eux et les pays africains aux pays européens, tout en accélérant la constitution de consortiums économiques euro-africains qui prendraient en charge la réalisation de ces autoroutes et élaboreraient le schéma économique idoine pour leur utilisation et leur développement.
Pour ce qui est des applications innovantes dans ce domaine et en dépit des initiatives prises par certains pays africains en faveur de l'intégration des logiciels libres, la disponibilité insuffisante des compétences et l'inexistence d'un tissu institutionnel dans certains de nos pays empêchent l'utilisation à grande échelle de tels logiciels, d'où la nécessité d'envisager la création d'un « centre d'expertise en logiciels libres » afin d'en développer l'utilisation dans nos pays dans les divers domaines.
Face à la propagation accrue des technologies de l'information et de la communication dans les pays africains avec les risques que cela implique, nous appelons à développer les systèmes de sécurité informatique et à créer, à cette fin, un mécanisme de coopération à même de permettre à nos pays de se doter de centres nationaux pour la prévention de tels risques et la gestion des urgences informatiques.
Nous réitérons notre appel en faveur de la mise en œuvre des résolutions du Sommet mondial sur la société de l'information, tenu en novembre 2005 à Tunis, résolutions au terme desquelles la Communauté internationale s'était engagée à identifier de nouvelles formules propres à aider l'ensemble des peuples à tirer avantage des nouvelles technologies.
C'est pourquoi nous considérons que la solidarité numérique entre le groupe européen et le groupe africain constitue le socle du partenariat que nous appelons de nos vœux, d'autant que la fracture numérique qui sépare les deux ensembles est d'abord et avant tout une fracture de développement.
Nous appelons, à l'occasion de la célébration, par la communauté internationale, de l'Année internationale de la jeunesse et des préparatifs en vue de la tenue, l'année prochaine, du Congrès mondial de la jeunesse, à ce que nous œuvrions de concert pour que ces deux événements soient une opportunité renouvelée pour conforter le droit des jeunes d'accéder aux réseaux de l'information, d'assimiler les technologies de la communication, d'acquérir la culture numérique et d'édifier l'économie du savoir.
Nous préconisons, également, la création de réseaux afro-européens pour l'interconnexion des diverses structures et organisations de jeunesse locales, régionales et internationales et toutes les composantes de la société civile, dans le but d'instituer des espaces dédiés à la promotion des initiatives ainsi qu'à l'échange des expériences réussies et des projets d'excellence propres à favoriser l'adhésion des jeunes à la société du savoir.
Nous recommandons, dans ce même contexte, la création d'un forum euro-africain des technologies de l'information et de la communication groupant les ministres en charge de ce secteur dans les deux continents, avec la participation des partenaires du secteur privé et de la société civile, forum qui se tiendrait périodiquement et qui serait un outil efficace pour la présentation de propositions et de recommandations à nos prochains sommets.
Compte tenu de l'apport du secteur privé à l'œuvre de développement, nous appelons à ce que soit mise à profit la vitalité de ce secteur dans nos pays et à le motiver à la réalisation de projets à rentabilité économique élevée.
Nous proposons, à cet égard, la mise en place d'un mécanisme pour l'échange des meilleures expériences et l'établissement de partenariats réussis, ainsi que le renforcement de l'interaction entre les organisations patronales, les réseaux professionnels régionaux et les forums économiques régionaux et continentaux.
La coopération triangulaire demeure un cadre important pour l'impulsion de l'investissement et le développement dans le continent africain que nous nous devons de consolider et d'en élargir le champ.
Monsieur le Président,
Le temps est venu d'instaurer un partenariat solide et solidaire à même de permettre à nos pays de passer du stade des activités traditionnelles limitées à la sous-traitance et à l'importation de la technologie à celui des activités à haute valeur ajoutée afin de pouvoir adhérer véritablement à la société du savoir et réaliser de nouvelles avancées sur la voie du progrès et de la modernité.
L'édification d'un espace afro-européen commun fondé sur la communauté d'intérêts et mutuellement avantageux ne peut être qu'un facteur positif pour stimuler le développement dans nos pays et dans le monde.
Je forme les vœux pour le succès de nos travaux, de manière à servir les intérêts de nos peuples et à accroître leur aptitude à acquérir davantage d'invulnérabilité et de progrès. »


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