KHARTOUM, 8 déc 2010 (TAP) - Le principal parti du Sud-Soudan a accusé les troupes du Nord de nouveaux bombardements sur son territoire lundi et mardi, affirmant que Khartoum cherche à replonger le pays dans la guerre pour saboter le référendum d'autodétermination prévu en janvier dans le Sud. L'armée du Nord a démenti toute attaque et les observateurs des Nations Unies n'ont fait aucun commentaire dans l'immédiat. La tension politique monte à un mois d'un référendum par lequel les Sudistes doivent décider s'ils veulent que leur région fasse sécession ou continue de faire partie du Soudan. Cette consultation est prévue dans le cadre de l'accord de paix de 2005 qui a mis fin à des décennies de guerre civile entre le Nord et le Sud. L'armée du Sud a accusé le Nord d'avoir bombardé son territoire à plusieurs reprises en novembre, affirmant que Khartoum veut faire dérailler le scrutin prévu le 9 janvier afin de garder le contrôle des richesses pétrolières du Sud. Le Nord a reconnu avoir accidentellement largué des bombes à une reprise en combattant des rebelles darfouris à la frontière avec le Nord, mais il a rejeté les autres allégations. Les préparatifs du référendum ont buté sur des problèmes logistiques mais les Nations unies et la commission organisatrice de la consultation ont multiplié les efforts pour respecter le calendrier. Des responsables ont déclaré mardi que la consultation pourrait se dérouler à la date prévue et George Makuer, chargé de l'information à la commission sur le référendum, a indiqué que la compagnie britannique Tall Security Group avait obtenu un contrat pour imprimer et livrer les bulletins d'ici Noël. Denis Kadima, responsable de l'Onu chargé des préparatifs, a déclaré qu'il faudrait que les bulletins arrivent au Soudan avant le 25 décembre pour être distribués à temps dans les bureaux de vote. Mais, il a ajouté qu'il faudrait attendre la fin des inscriptions électorales et leur décompte avant de pouvoir dire à l'imprimeur combien de bulletins il faudra livrer.