TUNIS, 22 jan 2011 - Les cours reprennent mardi 25 janvier dans les écoles nationales d'ingénieurs, les écoles normales supérieures, les instituts préparatoires aux études d'ingénieurs, l'institut préparatoire aux études scientifiques et techniques de la Marsa, l'Institut préparatoire aux études littéraires et de sciences littéraires de Tunis, a annoncé M. Ahmed Ibrahim, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique samedi, lors d'une conférence de presse à Tunis. Il a assuré que les examens se poursuivront à partir de jeudi 27 janvier. Les autres établissements universitaires rouvriront vendredi prochain a affirmé le ministre, appelant le corps enseignant à se préparer, au mieux pour, assurer la reprise des cours dans de bonnes conditions. La reprise dans d'autres établissements sera annoncée sur les sites web. Les cours seront assurés de 8 à 16 heures avec une pause d'une heure entre les séances matinale et de l'après-midi. Une minute de silence à la mémoire des victimes de la révolution sera observée dans les classes au début de chaque séance. Les foyers et les restaurants universitaires rouvriront respectivement les 24 et 25 janvier 2011. La conférence de presse du ministre a traité une série de questions relatives à l'enseignement supérieur et à la recherche scientifique ainsi qu'à l'actualité nationale. Le ministre recevra à partir de lundi prochain les différents intervenants du secteur parmi les étudiants, les professeurs et les fonctionnaires dans le cadre de l'ouverture du département sur son environnement et le souci d'être à l'écoute de leurs préoccupations. Il a été décidé de restituer la fondation Bouabdelli à son propriétaire légitime. D'autres affaires similaires sont actuellement à l'étude. Autre mesure, la suppression de la chaire Ben Ali pour le dialogue des religions et des civilisations et le changement de la dénomination de « l'université 7 novembre" de Carthage qui devient « université de Carthage ». L'accent a été mis également sur les dispositions visant à garantir la séparation entre l'Etat et le Rassemblement constitutionnel démocratique, la garantie de l'autonomie de l'université et la consécration de la démocratie dans l'enceinte universitaire. M.Ahmed Ibrahim a annoncé le gel des résultats des dernières élections des représentants aux conseils des universités qui se sont déroulées dans des" circonstances anormales", en vue de favoriser l'organisation d'un nouveau scrutin " libre et transparent". Il a indiqué que l'effort est axé sur la consécration des principes de la liberté d'expression, d'organisation et du libre choix, au sein des établissements universitaires et des conseils scientifiques, soulignant l'importance de la décision relative à l'abolition de la présence de la police universitaire en vue d'assurer le respect de l'inviolabilité des établissements universitaires. Il a ajouté que d'autres mesures ont été prises afin de sauvegarder les archives au sein des établissements universitaires pour la mémoire, d'abord et un usage dans les investigations en cours liées à l'héritage de l'ancien régime, ensuite. Le ministre a également insisté sur les préparatifs pour l'élection des représentants de l'Union générale des étudiants de Tunisie (UGET), sur la base de l'égalité . Evoquant la situation actuelle en Tunisie, il a indiqué que le pays a entamé la consécration d'un système démocratique à travers les multiples décisions annoncées telles que l'élargissement des prisonniers et détenus politiques à travers l'élaboration d'un projet de loi d'amnistie générale, la séparation entre l'Etat et le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) et la restitution à l'état des biens mobiliers et immobiliers qui étaient à la disposition des différentes structures du parti. M.Ibrahim, a, par ailleurs, indiqué qu'il n'est pas concerné par la candidature à la prochaine élection présidentielle et qu'il n'exerce pas actuellement ses activités au sein du son parti et ce pour se consacrer à la participation à ce gouvernement transitoire en vue de contribuer à l'édification d'un système démocratique et la préservation de l'état et sa stabilité. Il a indiqué que la mission de ce gouvernement consiste à veiller à préserver l'indépendance de la Tunisie et à répondre aux aspirations du peuple, précisant que les mesures issues de ce gouvernement sont prises dans un cadre de liberté et de concertation. Le ministre a relevé que ce gouvernement a été fondé sur le principe de la rupture avec le passé, la séparation entre l'Etat et le rcd et œuvre, en concertation avec la commission supérieure pour la réforme politique, à veiller à la reprise des activités de tous les services publics dans le pays. Une réunion du conseil des universités a été tenue auparavant en vue d'approfondir le débat et la concertation sur les problèmes que rencontrent les étudiants, les abus et les injustices commis envers certains étudiants et le retour aux bancs de l'université, outre l'élection des conseils scientifiques.