TUNIS, 22 jan 2011 (TAP) - Les marches pacifiques organisées par l'Union générale Tunisienne du travail (UGTT), se sont poursuivies, samedi, dans différentes régions du pays, appelant à la chute du gouvernement d'union nationale. A Monastir, une marche pacifique a démarré devant le siège de l'Union régionale du travail (URT) et a parcouru les principales artères de la ville. Les manifestants ont scandé des slogans appelant à préserver la dignité et la liberté des citoyens et à la formation "d'un gouvernement national". A Jendouba, l'URT a organisé une marche pacifique à laquelle a participé un grand nombre de syndicalistes, de juristes et de citoyens. Les manifestants ont parcouru les rues principales de la ville de Jendouba, appelant à la démission des membres du gouvernement ayant assumé des responsabilités sous l'ancien régime. Dans une déclaration à l'agence TAP, le secrétaire général de l'URT a demandé la participation au nouveau gouvernement de tous les partis politiques, sensibilités intellectuelles et composantes de la société civile. Il a affirmé que les marches vont se poursuivre tant que cette revendication n'est pas satisfaite. Il a, en outre, annoncé la constitution de 20 comités syndicaux pour protéger les institutions stratégiques, dans la région, et soutenir l'armée nationale. A Kébili, une marche pacifique, organisée par l'URT, a parcouru la ville de Kébili avec une participation massive de jeunes, d'intellectuels, d'avocats, ainsi que des syndicalistes. Les manifestations ont appelé à préserver "la révolution de la liberté" et à écarter le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du gouvernement d'union nationale. Lors d'un sit-in devant le siège du gouvernorat, les manifestants ont exigé le départ du gouverneur de la région et ont appelé à l'exclusion des symboles de l'ancien régime et des représentants du RCD des différents services administratifs. Les manifestants ont appelé à juger les anciens responsables pour les dépassements qu'ils ont commis et à récupérer les biens pillés par les proches de l'ancien président. A Bizerte, Le comité "de la protection de la révolution tunisienne" constitué au sein de l'URT a organisé une marche pacifique de protestation contre le gouvernement d'union nationale. Ont pris part à cette marche plusieurs syndicalistes, avocats, militants des droits de l'homme, étudiants et plusieurs jeunes représentant différents courants politiques et intellectuels. Les manifestants ont demandé la dissolution du gouvernement, la formation d'une Assemblée constituante, l'organisation d'élections démocratiques, la traduction en justice des symboles du régime déchu, la dissolution du RCD et la restitution à l'Etat des biens dont il s'est approprié. A l'Ariana, un sit-in a été organisé, samedi, au siège du gouvernorat avec la participation de plusieurs fonctionnaires et agents venus revendiquer la régularisation de leur situation professionnelle. Les manifestants ont dénoncé la politique de marginalisation et d'injustice dont ils étaient victimes. Les protestataires ont demandé le départ du gouverneur de l'Ariana et l'ouverture d'une enquête sur les dépassements du secrétaire général du gouvernorat. L'armée est intervenue pour empêcher les agents et les fonctionnaires du gouvernorat de forcer le bureau du gouverneur pour l'obliger de démissionner et de quitter le bureau.