TUNIS, 27 jan 2011 (TAP) - Les professionnels du tourisme ont appelé, jeudi, à mettre en place un plan urgent de relance du tourisme, recommandant notamment de mettre en avant l'amélioration de la situation sécuritaire et d'établir des contacts avec les ministères des Affaires étrangères dans les marchés émetteurs, en vue d'annuler les restrictions qu'ils imposent aux tours opérateurs (TO), lesquels se sont dit prêts à redémarrer à tout moment leurs activités sur la Tunisie. Participant à la deuxième table ronde organisée, dans la capitale par le journal électronique "Destination Tunisie.info", des opérateurs publics et privés du secteur touristique ont également appelé à tripler le budget consacré au marketing. Il s'agit de promouvoir l'image d'une nouvelle Tunisie, notamment à travers les même réseaux sociaux qui ont contribué à la révolution tunisienne (Facebook et autres), les chaînes de télévisions internationales et par le biais de personnalités de renommée et de "VIP". La table ronde à laquelle a assisté, M. Slim Chaker, secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, a pour objectif de prospecter les pistes permettant de sauver l'actuelle saison touristique et de préserver les 400 000 emplois du secteur. Les professionnels du tourisme ont souligné, à ce propos, la nécessité de rassurer les touristes, quant à l'approvisionnement régulier des hôtels en produits de consommation. Certains participants ont suggéré l'organisation d'un "évènement choc", à l'instar d'un concert de musique à l'avenue Habib Bourguiba auquel seront invités des journalistes et des médias des quatre coins du monde, et le recours à la technique du brainwashing "lavage de cerveau", technique de relance utilisée par les destinations en crise et théâtres de bouleversements politiques pour redorer l'image de cette destination. Ils ont appelé à l'ouverture immédiate du ciel (Open sky) et à entrer en contact avec les partenaires étrangers pour arrêter l'hémorragie des annulations, recommandant de focaliser, dans une première étape, sur cinq marchés dont le marché français et le marché allemand. La Tunisie a régressé au niveau de ce dernier marché après l'attentat de Djerba (Avril 2002) et n'a pas pu le récupérer depuis, faute de moyens et de communication, estime M. Mohamed Guizani, représentant du Tour opérateur allemand ITS. Il s'agit également de regagner la confiance des marchés émetteurs et de réhabiliter l'administration touristique tunisienne, estiment certains opérateurs, appelant à appliquer des tarifs promotionnels au niveau des compagnies aériennes. Certains intervenants ont évoqué la mainmise sur le tourisme religieux (pèlerinage et petit pèlerinage) durant l'ancien régime, appelant à une véritable action d'assainissement de cette filière.
