TUNIS, 31 jan 2011 (TAP) - M. Ahmed Rahmouni, président de l'Association des magistrats tunisiens, a lancé un appel au président de la République par intérim, en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature, pour dissiper tout soupçon au sujet de la liberté de réunion et d'expression des magistrats tunisiens. Dans une déclaration à l'Agence Tunis Afrique Presse (TAP), M. Rahmouni a indiqué que le ministre de la Justice reconnaît, lors d'un entretien qu'il a eu avec lui, la composition légale du bureau de l'association en se fondant sur la déclaration du Premier ministre et sur la déclaration du gouvernement. M. Rahmouni précise, à ce sujet, que le communiqué publié il y a quelques jours et signé par M. Adnène Héni, au nom de l'ancien bureau de l'association des magistrats, et dans lequel il annonce la tenue d'un congrès extraordinaire, le 13 février 2011, "constitue un empiètement sur l'appellation de l'association et une usurpation de la fonction de son président et de son bureau exécutif". Il a indiqué, également, que conformément aux dispositions de la loi sur les associations et au statut de l'Association des magistrats tunisiens, la dissolution du bureau exécutif est prononcée de plein droit, après la démission de quatre membres sur les sept membres. De son côté, l'ancien président de l'association, M. Adnène Héni, a affirmé, dans une déclaration à l'agence TAP, que la remise du siège de l'association à M. Rahmouni, suite à la décision du procureur de la République de Tunis, est un acte illégal du fait que ni le procureur de la République ni le ministre de la Justice ne représentent les magistrats. Il a souligné que seuls les magistrats sont habilités à décider de leur sort et de la situation de leur association loin de toutes formes d'ingérence et dans le cadre de la démocratie.