TUNIS, 31 jan 2011 (TAP) - la vague des protestations populaires continue à déferler sur les différentes régions du pays, sur fond de revendications des diverses catégories sociales et professionnelles. A Médenine, un grand nombre de chômeurs ont observé un sit-in devant le siège du gouvernorat revendiquant un local à l'union des jeunes sans emplois et d'amples éclairages sur l'octroi de la subvention de 150 DT qu'ils rejettent . Pour leur part, les chauffeurs de taxis et louages ont manifesté réclamant une révision du processus d'octroi des permis taxis et louages, une épuration du secteur de tous les intrus et un syndicat. Devant la grande mosquée de la ville de Médenine, ce sont les cadres religieux qui ont manifesté pour revendiquer la suppression du contrôle sur les mosquées ainsi que l'amélioration de leur situation matérielle et sociale et la création d'un syndicat. Au Kef, une marche pacifique a été organisée par des jeunes réclamant l'embauche des chômeurs et l'exclusion des symboles de l'ancien régime du gouvernement provisoire outre la dissolution du RCD. Des protestations similaires ont, notamment, eu lieu à Tataouine. Par ailleurs, le siège du gouvernorat de Jendouba a connu un grand rassemblement de citoyens désireux de toucher des aides sociales, voire l'examen de leurs demandes d'emploi. A L'Ariana, les agents et cadres du gouvernorat ont revendiqué la régularisation de leur situation sociale et professionnelle ainsi que celle des ouvriers de chantiers, saisonniers et contractuels, outre la création d'un syndicat. Ces mêmes revendications ont été formulées par les ouvriers des chantiers relevant des municipalités du gouvernorat de Gafsa, lesquels réclament notamment la titularisation directe et la suppression de la formule de « l'ouvrier contractuel ». Dans cet élan, les secrétaires généraux de ces municipalités ont publié huit communiqués dont une copie est parvenue à l'agence TAP, dans lesquels ils ont insisté sur la nécessaire révision du statut des municipalités et sur l'importance d'une régularisation de la situation des ouvriers de chantiers.