Nabeul, 9 fév 2011 (TAP)- Plus de deux mille habitants de la région d'El Haouria (80 km de Tunis capitale) ont organisé un sit-in devant le siège de la société de Services du Gazoduc Transo-tunisien (SERGAZ), situé à 5 km de la ville d'El Haouria. Les protestataires ont exprimé leur mécontentement à l'égard de la politique de la société qui n'a pas favorisé les habitats d'El Haouria en matière d'emploi en recrutant la main d'œuvre en dehors de la région, ont-ils affirmé. Les protestataires ont demandé d'identifier des solutions urgentes en faveur des employés des sociétés de sous-traitance de la région, de relier gratuitement la région au réseau de gaz naturel, d'autant plus que le gazoduc reliant la Tunisie à l'Italie passe par cette région et de consacrer une partie des revenus générés par l'exportation du gaz pour le développement des ressources municipales de la région. Sur un autre plan, les protestataires ont appelé à conforter le développement agricole, industriel et touristique dans la région, à doter le dispensaire de la région des équipements nécessaires, à renforcer son effectif médical et paramédical et à créer un bureau d'emploi dans la ville. M. Riadh Ben Ibrahim du comité populaire pour la protection de la révolution à El Haouaria, joint par téléphone par le correspondant de l'agence Tunis Afrique Presse à Nabeul, a déclaré que les protestataires ont présenté un ensemble de revendications à caractère social. Ils ont aussi demandé, a-t-il dit, à obtenir une prime de risque en raison du passage du gazoduc dans la région et une indemnisation pour les terrains expropriés pour construire le gazoduc. Un document précisant ces revendications a été présenté au représentant de la société de la société venu discuter avec les protestataires qui avaient observé un sit-in de 11H du matin jusqu'à 15H de l'après-midi. Les deux parties se sont mis d'accord pour qu'une délégation, composée de quatre personnes parmi les habitants d'El Haouria, rencontre dans les prochains jours, le PDG de la société en vue d'examiner ces revendications. Il convient de rappeler que des unités de l'armée nationale assurent la protection de la station de compression de gaz d'El Haouaria, créée en 1981.