ALGER, 12 fév 2011 (TAP) - Les forces de l'ordre ont empêché, samedi, à la place de la Concorde (ex-place du 1er Mai) à Alger, la marche de quelque centaines de personnes, non autorisée par la wilaya d'Alger, rapporte l'agence algérienne de presse (APS). Les forces de l'ordre, qui se sont déployées très tôt le matin, ont empêché ces manifestants, plus de 250 selon la police et un millier selon les organisateurs, qui se sont rassemblés à la place du 1er Mai, lieu de départ de la marche, à laquelle ont appelé des initiateurs, soutenus par le parti de Saïd Sadi, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme. Après un rassemblement de deux heures, les manifestants ont commencé à se disperser dans le calme, alors qu'un groupe de jeunes personnes (une centaine) venus des quartiers environnants qui se sont rassemblés en parallèle, ont continué à manifester. Ces jeunes, précise l'APS, revendiquent la prise en charge de leurs préoccupations socio-économiques, notamment le logement et l'emploi. Par ailleurs, le ministère algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales a indiqué qu'au cours de cette manifestation, quatorze personnes interpellées ont été "immédiatement" relâchées. les initiateurs de la marche revendiquent "le changement et la démocratie, la levée de l'état d'urgence, la libération des détenus des émeutes de janvier, le travail et la justice sociale et la libération des champs politique et médiatique". La wilaya d'Alger avait notifié son refus aux initiateurs de la marche, tout en leur proposant une des salles de la capitale pour tenir leur manifestation. Pour les autorités, l'interdiction des marches à Alger est justifiée par "des raisons d'ordre public" et ne l'est "certainement pas pour empêcher une quelconque expression".