TUNIS, 17 fév 2011 (TAP)- Le bureau exécutif de l'Association des magistrats tunisiens (AMT), a affirmé que la garantie de la sécurité et du calme, au sein des différents tribunaux et institutions judiciaires, et de la protection personnelle et de l'intégrité physique des membres du pouvoir judiciaire relèvent des prérogatives du pouvoir exécutif. Il a fait remarqué dans un communiqué, rendu public, à l'issue d'une réunion, tenue, jeudi, à Tunis, que la polémique médiatique qui a surgi après le déclenchement de la révolution à propos de la situation judiciaire, s'est distinguée par le souci d'identifier les phénomènes de corruption résultant de l'absence de transparence, de la mise en place du régime de tutelle du système judiciaire et de sa généralisation, indiquant qu'il s'agit là d'une initiative inappropriée pour régler en profondeur le dossier judiciaire, afin d'introduire un changement radical sur le système judiciaire en place. Le communiqué considère que la liberté d'expression et d'information n'autorise aucunement de diffamer ou de porter atteinte à la réputation du magistrat, dénonçant les dépassements enregistrés dans ce sens ainsi que tout manquement à l'obligation du respect des institutions judiciaires, insistant sur la nécessité de s'attache à l'application de la loi. Il a rappelé les précédents communiqués émis par l'AMT dans lesquels elle avait mis en garde contre les dangers du recours à la logique de la justice privée, évoquant les actions et les contacts effectués par l'Association auprès du ministre de la Justice et du ministre de l'Intérieur, pour exiger une intervention rapide afin de garantir la sécurité des tribunaux et le corps des magistrats. Cette position de l'ATM intervient en réaction aux agressions subies par certains tribunaux et magistrats, dont la dernière en date avait eu lieu le 14 février courant au sein du tribunal de première instance de Bizerte qui a été le théâtre de graves incidents. D'autres agressions ont visé certains magistrats lors de l'exercice de leurs fonctions au sein des tribunaux et aussi à travers les médias, ceci en plus des multiples menaces proférées par certains avocats et citoyens.