RAS JEDIR, 2 mars 2011 (TAP) - La situation générale à Ras Jedir demeure inchangée et menace d'une catastrophe humanitaire. Des milliers d'Egyptiens occupent les lieux, certains sous des tentes, tandis que d'autres sont restés à l'extérieur et revendiquent sans cesse leur rapatriement dans leur pays. L'Armée nationale est intervenue, mercredi, pour protéger un représentant de l'ambassade égyptienne, venu à Ras Jedir s'enquérir de la situation des ressortissants égyptiens qui ont saisi l'occasion pour protester contre la « lenteur » et la « négligence » de leur ambassade. Non loin de Ras Jedir, précisément à Echoucha, entre 15 et 17 mille égyptiens sont accueillis dans des camps relevant de l'Armée nationale ou ceux onusiens. Les efforts se conjuguent entre l'armée nationale et des volontaires pour leur assurer la nourriture, l'eau, les couvertures et les soins nécessaires. Jusqu'à mercredi, plus de 86 mille réfugiés de plusieurs nationalités ont afflué vers Ras Jedir dont 35 mille égyptiens. Le rapatriement aérien des égyptiens se poursuit, actuellement, à raison de 30 vols par jour, à partir de l'aéroport international de Djerba-Zarzis. Par voie maritime, le deuxième navire militaire égyptien devait partir mercredi après-midi avec à son bord un millier de passagers. L'on signale, par ailleurs, le décès d'un Egyptien par infarctus, alors que trois égyptiennes ont accouché. L'élan de solidarité se poursuit avec la distribution d'aides alimentaires, de couvertures et de médicaments en provenance des différents gouvernorats du pays, de l'étranger et de plusieurs organisations internationales.