TUNIS, 1er Avril 2011(TAP)-Les ouvriers renvoyés, en 2007, de l'usine de Msaken (Sousse) de la Société tunisienne des Industries de Pneumatiques "STIP", observent, depuis lundi, un sit-in devant le ministère de l'Industrie et de la Technologie, réclamant "des solutions" pour leurs situations "difficiles". Licenciés, depuis le 1er mai 2007, ces ouvriers qualifient leur licenciement de "renvoi abusif", dans la mesure ou l'administration n'a pas appliqué, en décidant de leur sort, les clauses de l'article 21 du statut de la STIP. En vertu de cet article, la société est tenue, au cas de réduction du personnel pour des raisons d'ordre économique ou de suppression d'emplois, à procéder par catégorie en tenant compte de la valeur professionnelle, des charges de famille et de l'ancienneté. Plusieurs d'entre eux, âgés entre 35 et 45 ans, sont des responsables de familles ayant des crédits bancaires à rembourser, a déclaré à la TAP, Abdelkrim Layouni, l'un des protestataires. Ces ouvriers renvoyés de la STIP (environ 50) "n'ont pas obtenu l'intégralité de leurs dus", a-t-il ajouté. Ils réclament, par ailleurs, "des solutions radicales et immédiates" à leurs situations et appellent à "dédommager les 208 familles qu'ils soutiennent et qui sont, d'après eux, les premières victimes de ce licenciement". Pour une première réaction à leur sit-in, les protestataires ont indiqué qu'ils ont été reçus, jeudi, par un représentant du ministère de l'industrie et de la technologie. Ce responsable leur a indiqué que leurs dossiers, déposés le 18 mars 2011, auprès du ministère, seront examinés lors d'une réunion qui se tiendra le 7 avril 2011 (jeudi prochain). Des représentants du ministère des affaires sociales et de l'Union générale tunisienne du travail(UGTT)seront présents à cette réunion dont les décisions seront annoncées le 14 avril prochain. Créée en 1980, la STIP emploie 1290 salariés dont 71% ont moins de 45 ans d'après le site "investintunisia".