TUNIS, 8 fév 2011 (TAP) - Prés de 200 travailleurs mis au chômage par la Société Tunisienne des industries pneumatiques (STIP) observent, depuis lundi après-midi, un sit-in devant le siège de la STIP, à Tunis. Ces ouvriers licenciés de l'usine de la société, à Msaken (région de Sousse), depuis le 1er mai 2007, réclament leur droit au travail. Les manifestants considèrent leur licenciement comme un renvoi abusif, puisque l'administration n'a pas appliqué les clauses inscrites dans le statut de la STIP qui emploie plus de 1000 ouvriers et fonctionnaires. Ils précisent, dans une déclaration à l'agence TAP, qu'ils n'ont pas obtenu l'intégralité de leurs dds, sachant que plusieurs d'entre eux sont des chefs de familles et doivent rembourser les crédits bancaires qu'ils ont contractés alors qu'ils étaient employés à la STIP et âgés entre 35 et 45 ans. Monia Hmila a été licenciée pour des raisons économiques, après 12 ans de service et malgré le décès de son mari qui avait travaillé dans la même entreprise. Les manifestants indiquent que le Président directeur général de la STIP les a reçus et leur a promis d'exposer leurs dossiers, ce mardi, au ministre de l'industrie et des technologies. Plusieurs fois auparavant, les licenciés avaient tenté de faire parvenir leurs revendications à l'UGTT (Union générale tunisienne du travail) et au ministère de tutelle, sans suite, affirme Abdelkrim Layouni, l'un des manifestants. Leurs recherches effectuées pour trouver un emploi ont été, également, vouées à l'échec. Quelques-uns des licenciés ont, même, déposé des demandes de permis de taxi, mais l'ancien gouverneur de Sousse a rejeté leurs demandes. Des employés qui avaient subi des accidents du travail n'ont pas été épargné par les licenciements. Wahid Youssef affirme avoir reçu sa décision de licenciement, alors qu'il était encore hospitalisé. Il ajoute qu'il n'a reçu qu'une partie infime des indemnités prévues par la réglementation en vigueur.