TUNIS, 16 avr 2011 (TAP) - Le fondateur du Parti démocrate progressiste (PDP) et membre du bureau politique du PDP, Ahmed Néjib Chebbi, a insisté sur la nécessité d'élire des courants modérés, à l'Assemblée nationale constituante, décidée pour le 24 juillet 2011, afin de faire face à certaines parties extrémistes qui risquent de conduire le pays vers l'inconnu. Lors d'une rencontre-débat organisée, samedi, au Centre des jeunes dirigeants (CJD), à Tunis, avec la collaboration de la Fondation Konrad-Adenauer, il a souligné que les forces modérées sont les garantes du retour des investisseurs étrangers en Tunisie et de l'instauration d'un régime démocratique respectant les libertés fondamentales. S'adressant aux représentants des différentes composantes de la société civile, M. Chebbi a expliqué que la prochaine étape commande un équilibre en matière de développement régional, ainsi que de davantage de labeur pour consolider l'infrastructure de base, dans les régions intérieures, et établir des stratégies efficientes propres à résorber le chômage. L'orateur a, en outre, affirmé que "la Tunisie ne dispose pas de véritables traditions dans l'instauration d'un régime parlementaire semblable à ceux de Grande Bretagne et d'Espagne". Il a, dans ce contexte, souligné l'impératif de mettre en place un régime présidentiel, à la manière des Etats-Unis d'Amérique, respectant le principe de la séparation des pouvoirs et garantissant les libertés d'expression, ainsi que l'indépendance de la magistrature. Le fondateur du PDP a précisé que sa participation au premier gouvernement provisoire est intervenue en réponse au devoir national et pour protéger le pays contre le danger du vide politique qui le menaçait. Il a, d'autre part, ajouté que l'ouverture de son parti à tous les constitutionnels démocrates (membres du RCD dissous) s'est effectué sur la base de l'édification démocratique et "parce qu'ils sont aussi des victimes de l'ancien régime". Cette rencontre-débat est la première d'une série de rencontres périodiques prévues par le CJD avec les représentants des parties politiques.