LA MANOUBA, 30 avr 2011 (TAP) - Mme Maya Jribi, secrétaire générale du Parti démocrate progressiste (PDP), a affirmé l'attachement de son parti à la date du 24 juillet 2011 pour les élections de l'Assemblée nationale constituante, considérant que tout report pourrait avoir des répercussions négatives sur le processus de transition démocratique en Tunisie. Elle a ajouté, au cours d'un meeting organisé, samedi, par la fédération du PDP à la Manouba, que ces élections marqueront "un moment historique dans la vie des Tunisiens qui seront appelés, pour la première fois de l'histoire du pays, à exercer en toute liberté leur droit électoral", soulignant l'impératif qu'il y a à ce que toutes les sensibilités politiques parviennent à un consensus, pour que "le citoyen puisse reprendre confiance en l'Etat". Mme Jribi a, également, relevé qu'attribuer la mission de supervision des élections à une instance supérieure indépendante est en soi une victoire de la révolution et de la démocratie, critiquant les manifestations de protestation menées par certains citoyens. Elle a appelé, à ce propos, à rationaliser la liberté d'expression qui en cas de débordement, constituerait une véritable menace pour les libertés publiques. Evoquant le débordement sécuritaire connu, vendredi, par certaines prisons du pays et qui a abouti à l'évasion de plusieurs détenus, la secrétaire général du PDP a déclaré que le déroulement de ces événements en un court intervalle de temps confirme l'existence de parties derrière ces évasions qui visent à semer le trouble et la confusion dans les rangs des citoyens", appelant à faire face "aux ennemis de la révolution et du pays". Elle a, sur un autre plan, fait observer que l'attachement de certains partis à "éliminer complètement le RCD de la scène politique n'a rien à voir avec les principes de la Révolution du 14 janvier". Elle a souligné l'appui du PDP à l'élaboration d'un pacte républicain, engageant tous les partis politiques, "à condition que ses articles soient consensuels, qu'ils fassent prévaloir les principes républicains et qu'ils préservent les acquis sociaux et civilisationnels des Tunisiens".